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Le panier de la ménagère s’est allégé au Cameroun en raison de la rareté, depuis quelques semaines, de l’oignon et de l’ail dont le prix a connu des hausses considérables au grand désarroi des consommateurs. Et la situation risque de durer longtemps.

Les exploitants, depuis plusieurs décennies, des jardins de Sebkha (commune de la banlieue sud-ouest de Nouakchott) n’ont toujours pas de titres fonciers. Ces hommes, qui valorisent un endroit servant de poumon vert à la capitale mauritanienne tout en l’approvisionnant en légumes, vivent une situation de précarité qui les inquiète face à la prédation foncière des hommes d’affaires.

Au premier abord, la récente chute des prix de gros des légumes semble être une bonne nouvelle pour les ménages, qui pourraient bénéficier de coûts moindres pour leurs achats quotidiens. Néanmoins, ce déclin tarifaire pourrait porter préjudice aux agriculteurs et, par conséquent, à leurs prochaines récoltes. Voici pourquoi.

A Sonfonia, là où la campagne agricole 2023-2024 a été lancée, près de 10.000 mètres carrés de terre agricole sont exploités sous serre par une groupement de femmes maraichères. Malgré leur bonne volonté et une chaîne de production bien huilée, les quantités de légumes produites ne reflètent pas les réelles capacités du site.

Instaurée par la loi de finances rectificative de juillet 2023 et censée protéger la production nationale contre la concurrence des légumes importés, la surtaxe douanière est arrivée à expiration le 30 avril dernier. L’effet ne s’est pas fait attendre.

C’est ce mardi 30 avril à minuit que devrait logiquement prendre fin la période des quatre mois durant laquelle les autorités mauritaniennes ont surtaxé certains légumes importés afin de protéger le marché intérieur. Cette surtaxe a entrainé, en janvier et février, une relative pénurie et une flambée des prix des légumes. Selon la loi de finances rectificative d’août 2023, la situation devrait revenir à la normale à partir du 1er mai 2024.

Un groupement de 150 femmes de la localité de Ndiorol, produisent des fruits et légumes sur les rives du Fleuve Sénégal au moment où le pays en manque de manière chronique.

Le Maroc a importé en 2023 plus de 5.000 tonnes de pommes de terre, essentiellement des Pays-Bas. Un volume qui dépasse de loin le niveau habituel qui tourne autour d’un millier de tonnes d’importations par an, qui proviennent surtout de l’Europe.

Les exportations marocaines de fruits et légumes vers le marché espagnol ont progressé de 45% en janvier 2024 par rapport à la même période de 2023, s’élevant à 1,43 milliards de dirhams. En volume, elles ont totalisé 57.534 tonnes, en croissance de 31% sur un an.