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La justice a condamné un octogénaire à 10 ans de prison pour avoir possédé et mis en circulation de la fausse monnaie. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Akhbar.

Le Maroc s’apprête à engager une réforme monétaire décisive: la flexibilisation du dirham. Présentée comme un Armageddon par certains, une réforme nécessaire par d’autres, la transition vers un taux de change flottant impactera pouvoir d’achat, exportations et stabilité financière. Entre risques d’inflation et opportunités pour les exportateurs, le pays devra jouer à l’équilibriste. Décryptage d’un tournant crucial.

La Banque des États de l’Afrique Centrale a beau annoncer l’émission des pièces de 25, 50 et 100 d’une valeur de 150 millions de FCFA, rien n’y fait. La pénurie de cette menue monnaie, si elle entrave les petites transactions commerciales, représente un apport non négligeable pour la très lucrative bijouterie chinoise. Fabriquées, selon les périodes, d’alliage de cuivre, de nickel, d’aluminium et de laiton, ces pièces sont frappées à Chamalières par la Banque de France.

Frapper monnaie, c’est asseoir une souveraineté et affirmer un État centralisé. Dès le règne des Idrissides, au 9ème siècle, le Maroc possède ses propres ateliers de frappe de pièces en or et en argent alimentés par les routes de l’or africain dans l’Empire. Quelle était l’importance de ces ateliers nationaux? Et quel rôle va continuer à jouer la monnaie du sultanat dans les dynasties suivantes?

A l’instar des années passées, de nombreuses monnaies des grands pays africains se sont dépréciées face au dollar américain. Crise économique, pénurie de devises, inflation, politiques monétaires, existence d’un marché parallèle de devise plus puissant… sont autant de facteurs qui expliquent les fortes dépréciations de certaines monnaies africaines, avec des conséquences néfastes sur les prix. Toutefois, certaines monnaies ont affiché de fortes résiliences face au billet vert. Voici les comportements des principales monnaies africaines en 2024.

La Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) maintient l’année 2027 pour le lancement de sa monnaie unique, l’Eco. Cependant, la difficulté qu’éprouvent beaucoup de pays, et non des moindres, à se conformer aux critères de convergence s’ajoute à d’autres facteurs et risquent de compromettre l’avènement de cette monnaie régionale.

La majeure partie des prérequis pour le passage au taux de change flottant sont assurés. Il reste, toutefois, un préalable incontournable à garantir, à savoir la préparation des opérateurs, notamment les TPME. Les meneurs de cette réforme mettent le paquet sur cet aspect avec un travail de proximité d’information et de sensibilisation des entreprises dans les différentes régions du pays.

D’après le wali de Bank Al-Maghrib, le Maroc figurera parmi les premiers pays à réguler l’usage des cryptomonnaies. Une loi dédiée est dans le pipe, a annoncé Abdellatif Jouahri à l’issue de la réunion du conseil de la Banque centrale, tenue le mardi 17 décembre à Rabat.

Création d’un écosystème local, attraction d’investissements, importantes recettes fiscales... Autant d’avantages économiques promis par la future réglementation des cryptomonnaies pour le Maroc, à condition d’adopter un texte qui réponde aux attentes des professionnels du secteur. Décryptage avec Badr Bellaj, expert en blockchain et cryptomonnaie.