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Retour sur la question des amputations territoriales subies par le Maroc
À la faveur de l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, qui a eu le tort, aux yeux du régime d’Alger, de proclamer les droits historiques du Maroc sur l’Algérie occidentale, l’historien Bernard Lugan rappelle les amputations territoriales que la France a fait subir au Royaume au profit de l’Algérie française. L’Algérie post-1962 s’est arc-boutée sur cet état de fait colonial, c’est-à-dire sur le maintien des frontières nées de la colonisation qui a démembré le Maroc de plusieurs régions.
De la Guerre des sables aux visées expansionnistes: les ambitions cachées de Boumediene
En 1961, le président Ferhat Abbès et le G.P.R.A. (Gouvernement provisoire de la république algérienne) étaient favorables à une rétrocession au Maroc de ses frontières historiques. Cependant, en 1963, Houari Boumediene renversa cette dynamique, imposant le silence au G.P.R.A. et adoptant une stratégie expansionniste, symbolisée par le déclenchement de la Guerre des sables. Ce tournant révèle les ambitions territoriales de l’Algérie post-indépendance, éclairées par des archives françaises inédites que nous présentons aujourd’hui.
Affaire Boualem Sansal: le déni de l’Histoire est un dogme du régime d’Alger
En Algérie, on emprisonne ceux qui osent questionner la vérité historique, comme l’écrivain Boualem Sansal. Pourtant, les archives françaises et les cartes coloniales, telles que celle du Traité de Lalla Maghnia (1845) connue sous le nom de «Carte du duc d’Isly», que nous présentons aujourd’hui, montrent que plusieurs territoires marocains ont d’abord été annexés par la France, avant d’être «offerts» à l’Algérie lors de son indépendance. Ce déni historique pourra-t-il tenir longtemps?
Le «Système» algérien interdit toute remise en cause de la fausse histoire écrite par les profiteurs de l’indépendance
En Algérie, il est impossible de réviser une histoire devenue dogme, et toute remise en question conduit directement à la case prison. D’où encore l’impossibilité d’écrire une histoire scientifique de l’Algérie. On comprend donc pourquoi le «travail de mémoire commun» si cher à Emmanuel Macron n’était qu’une farce aux yeux d’Alger.
Boualem Sansal, coupable d’avoir brisé le tabou historique algérien
Avant d’être colonisée par la France, l’Algérie n’existait pas et le Touat, le Tidikelt, le Gourara, Tindouf, Béchar et Tabelbala étaient dirigés par des caïds nommés par le sultan du Maroc. Or, la France arracha ces territoires au Maroc pour les donner à l’Algérie française, puis, en 1962, à l’Algérie algérienne, ce que les dirigeants d’Alger refusent d’admettre.
Marocanité du Sahara oriental: retour sur les négociations franco-marocaines (1956-1962)
L’Algérie, longtemps portée dans le cœur des révolutionnaires postcoloniaux du monde entier, s’affirme aujourd’hui comme une puissance néocoloniale. Alger a bénéficié de deux incongruités juridiques qui ont servi son prurit hégémonique au lendemain de son indépendance. Ces deux incohérences sont réunies dans le dossier frontalier constitué par la France entre 1956 et 1962.
Boualem Sansal, embastillé pour avoir dit la vérité sur les amputations territoriales subies par le Maroc au profit de l’Algérie
Oui, Boualem Sansal a raison, car, avant la période coloniale, le Maroc était le cœur politique, religieux, économique et commercial de tout l’Ouest saharien. Au sud, le Maroc étendait son rayonnement au-delà du Tagant et contrôlait les pistes du Sahara occidental ainsi que ses principaux centres urbains et caravaniers.
La guerre des Sables en 1963: les archives qui démasquent l’expansionnisme algérien
Depuis la déclassification des archives nationales d’Outre-mer à Aix-en-Provence, ainsi que celles des centres des archives des Affaires étrangères de Nantes et de La Courneuve, le récit national algérien se trouve confronté à une remise en question profonde. Ces documents, longtemps enfouis dans le silence des institutions, éclairent sous un jour nouveau les zones d’ombre de la guerre des Sables et les manœuvres orchestrées par le régime de Ben Bella, puis de son successeur, Houari Boumediene. L’époque de l’opacité est révolue: les archives exposent la responsabilité de l’Algérie dans les attaques contre les qsours marocains.
Boualem Sansal: portrait d’un dissident algérien
Porté par un regard acéré et une plume audacieuse, Boualem Sansal incarne la dissidence littéraire dans une Algérie dominée par l’armée. Ce haut fonctionnaire, devenu sans le vouloir écrivain et témoin de son époque, déconstruit les mythes de la nation algérienne prisonnière de ses idéologies et d’un récit national instrumentalisé. Ses romans, empreints de douleur et de lucidité, tracent les contours d’une société en prise avec une dictature. Portrait.
Maroc-France: à chacun son Alsace-Lorraine, retour sur la frontière TTT de Jules Cambon en 1894
Pourquoi la frontière TTT (Tarfaya-Tekna-Tindouf) imaginée par l’Algérie française en 1894, dont Le360 publie aujourd’hui le tracé cartographique, a-t-elle été comparée par certains historiens français au dossier de l’«Alsace-Lorraine»? L’Alsace-Lorraine, bien plus qu’un simple territoire, incarne un symbole profond pour la France, marqué par des siècles de rivalité et de nationalisme exacerbé avec l’Allemagne. Ce statut mythifié servait de modèle aux théoriciens de la colonisation qui voyaient dans le Sahara une «frontière» stratégique, comme l’Alsace-Lorraine l’avait été sur le front européen.