Perchée au nord-est du Maroc, Fès, joyau du patrimoine marocain, fascine par ses ruelles chargées d’histoire et ses traditions artisanales millénaires. Les visiteurs, qu’ils viennent d’Europe, d’Asie ou d’autres régions, affluent principalement entre septembre et novembre, attirés par l’atmosphère unique de cette ville fondée il y a plus de douze siècles. Ici, chaque coin de rue murmure un morceau d’histoire, et les artisans locaux, véritables gardiens de la tradition, perpétuent un savoir-faire qui continue de séduire les voyageurs. Mais au-delà des monuments, c’est l’accueil chaleureux des habitants qui marque les esprits.
«Les touristes qui visitent Fès, Marrakech, et Meknès, ne découvrent pas seulement ces villes, mais tout le Maroc à travers elles», déclare Abdelhak Benjelloun, un commerçant de l’ancienne médina . «Une fois entrés dans le cœur de Fès, en vivant avec les habitants, ils tombent amoureux de la ville et souhaitent revenir au plus vite», poursuit-il.
«Nous sommes toujours prêts à accueillir les touristes, les bras ouverts», ajoute notre interlocuteur. «Il y a des gens qui viennent deux ou trois fois par an, que ce soit d’Europe, d’Indonésie ou d’ailleurs. Ils sont toujours les bienvenus, et nous sommes ravis de les recevoir», conclut Abdelhak Benjelloun avec un large sourire.
Fès est un véritable musée à ciel ouvert, où chaque rue transporte les visiteurs à travers le temps. «Le Maroc a cette richesse géographique et historique qui le rend unique. Fès en est l’une des plus belles expressions», déclare Yahya Azmi, guide touristique. «Les touristes viennent explorer ce patrimoine vivant et voyager à travers les différentes époques qu’a traversées la ville», poursuit-il, tout en menant un groupe à travers les ruelles labyrinthiques de la médina.
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Fès n’est pas seulement une ville d’histoire, c’est aussi le royaume des artisans. Les mains expertes des potiers, tisserands et forgerons donnent vie à des œuvres d’art qui attirent les amateurs du monde entier. «La haute saison commence en septembre, et c’est à ce moment-là que les visiteurs viennent en nombre pour acheter des objets uniques», partage Kamal Tagnaouti, vendeur de poterie dans la médina. «Ils viennent chercher des tapis, de la poterie, ou encore des objets en cuivre, tout ce qui fait l’essence de Fès et qu’on ne trouve nulle part ailleurs, ou du moins de la même qualité», conclut-il.
«Fès, c’est la ville des écoles et des bibliothèques. Des lieux comme l’Université Al Quaraouiyine font de la ville un centre intellectuel mondial depuis des siècles», mentionne fièrement Mohcine Zemmouri, lui aussi vendeur de poterie. Pour lui, les récentes rénovations ont permis à Fès de briller encore plus aux yeux des visiteurs, tout en conservant son cachet traditionnel.