De nouveaux musées viendront bientôt s’ajouter à l’offre culturelle marocaine et animer le calendrier culturel national, avec des ouvertures prévues à Fès, Casablanca et Rabat. Selon la Fondation nationale des musées (FNM), ces espaces joueront un rôle crucial dans la valorisation et la célébration du riche patrimoine historique et artistique du Maroc.
On apprend ainsi l’ouverture prochaine du musée Al-Batha des arts de l’islam à Fès, qui ambitionne de devenir un véritable carrefour de dialogue culturel. «Un espace de dialogue et de rencontre, où notre histoire et notre patrimoine se conjuguent pour comprendre notre identité plurielle», d’après la FNM.
À Casablanca, la Villa Carl Ficke est en cours de transformation en un musée public dédié à la mémoire de la capitale économique. Ce projet illustre parfaitement la capacité de la Fondation nationale des musées à réinventer des espaces historiques en leur donnant une nouvelle vie. Alliant architecture historique et aménagements contemporains, la Villa Carl Ficke offrira un cadre unique pour des expositions innovantes et des événements culturels tout en attirant un public diversifié, tant local qu’international. L’ouverture de ce musée, prévue pour janvier 2025, renforcera le rôle de Casablanca comme pôle culturel dynamique.
Parallèlement, et à Rabat, le complexe muséal situé dans l’ancien bâtiment de l’État-major de la Marine royale est en cours de réhabilitation. Il portera le nom de «Cité de la culture africaine - Musée du Continent» et accueillera un centre de conservation du patrimoine, un laboratoire muséal, une résidence d’artistes, un centre de formation panafricain pour les métiers de la conservation et de la restauration, ainsi que le musée du continent africain. Son inauguration est attendue pour fin 2026.
D’après la Fondation nationale des musées, plusieurs actions ont été mises en place pour rendre ces espaces muséaux plus accueillants, attractifs et conformes aux normes de conservation et de préservation. «Chaque projet de rénovation inclut la modernisation des bâtiments, l’enrichissement des collections par de nouvelles acquisitions, ainsi que des scénographies adaptées. À travers ces initiatives, la FNM ne se contente pas de restaurer des bâtiments, elle crée un écosystème culturel vivant et interactif», fait-on savoir.
Des sources de financement multiples
Pour ce faire, la Fondation nationale des musées s’appuie sur des sources de financement incluant subventions publiques, partenariats privés et mécénat. «Ces collaborations permettent d’effectuer des travaux de restauration et d’aménagement de qualité», assure-t-on.
Les démarches de restauration impliquent des interventions minutieuses et réfléchies, respectant l’intégrité des bâtiments historiques tout en les adaptant aux besoins contemporains. Le but est de transformer chaque site en un espace dynamique où patrimoine et innovation cohabitent, favorisant ainsi une meilleure compréhension de l’art et de la culture, détaille la FNM.
À l’issue de chaque chantier, une programmation culturelle variée et des dispositifs de médiation efficaces et interactifs sont mis en place pour enrichir l’expérience des visiteurs nationaux et internationaux. Cette dynamique muséale participe au développement culturel, économique et social de notre pays.
En attirant un public toujours plus nombreux, les musées contribuent aussi à favoriser l’offre touristique et à promouvoir notre patrimoine à l’échelle internationale. «Les objectifs de la FNM se rejoignent autour d’une vision globale de préservation, de valorisation et de promotion des musées. Le but est de créer, dans chaque ville et région du Maroc, un espace muséal pour diversifier l’offre culturelle», conclut la FNM.