Dans «Moroccan Badass Girl», Hicham Lasri fait la satire de la société marocaine, fidèle à ses habitudes. Et tant pis si c’est l’overdose. Distribué par Concept Mena, ce long-métrage dont la sortie nationale est prévue le 1er mai prochain, est une continuité de la capsule web à succès du même Lasri, «Bissara Overdose».
Cette fois-ci encore, Fadoua Taleb, son actrice fétiche et actrice principale parle à la caméra. Kathy, son personnage, est une jeune femme marocaine qui approche de la trentaine, rêve de jours meilleurs. Elle se bat au quotidien pour gagner sa vie.
Se voulant un porte-voix des marginaux de la société, le réalisateur, auteur de «C’est eux les chiens», s’est entouré, en plus de Fadoua Taleb, d’acteurs qui ont pour habitude de jouer dans la plupart de ses films. Salah Bensalah, Malek Akhmiss, font partie du casting et interprètent chacun des rôles au caractère étrange, un peu borderlines. Rien de choquant lorsque l’on sait que le cinéma de Hicham Lasri privilégie la critique de la religion, l’utilisation de mots familiers et de scènes crues. Un peu sa marque de fabrique...
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Drame satirique ou comédie noire? «Moroccan Badass Girl» ou «Mrokia Harra», déjà projeté lors de la dernière édition du Festival international du film de Marrakech, est un peu des deux. Si le noir est la couleur qui rythme le film du début jusqu’à la fin, Hicham Lasri a tenu quand même à y apporter une note d’espoir. «Moroccan Badass Girl est une comédie noire à Casablanca, une déclaration d’amour à la femme marocaine dans toute sa splendeur et sa combativité», explique le cinéaste.
Une façon pour Lasri de célébrer l’esprit combatif de la femme marocaine qui n’est pas soumise ou victimisée comme imaginée, mais plutôt une pionnière qui se bat, qui tombe puis se relève. La femme selon Hicham Lasri est une battante, et de sa même fragilité émotionnelle, elle arrive à puiser sa force.