Dans son livre, Jordan Bardella évoque ses vacances heureuses au Maroc auprès de son grand-père

Jordan Bardella, président du parti politique français le Rassemblement national et député européen.

Dans «Ce que je cherche», récit autobiographique de Jordan Bardella, à paraître le 9 novembre aux éditions Fayard, le président du parti français le Rassemblement national se livre à quelques confidences, évoquant notamment ses séjours d’enfance au Maroc.

Le 06/11/2024 à 15h45

Très attendu, le livre de Jordan Bardella, président du parti politique français le Rassemblement national, a fait l’objet d’un article dans le quotidien Le Figaro, qui en a dévoilé en exclusivité quelques extraits le 5 novembre, soit quatre jours avant sa parution.

Dans ce récit autobiographique, intitulé «Ce que je cherche» (éd. Fayard), il revient sur son parcours politique, mais aussi sur son enfance, passée à Saint-Denis, dans la banlieue parisienne, et se laisse aller à quelques confidences au sujet notamment de grand-père Guerino, auquel il voue une grande admiration.

Menuisier-ébéniste de profession et Italien d’origine, ce dernier avait décidé de quitter la France pour s’installer au Maroc. «Guerino est tombé amoureux du Maroc, qu’il trouva si chaleureux et accueillant qu’il s’y installa une fois à la retraite. Mon père m’emmenait lui rendre visite une fois par an», écrit Jordan Bardella.

Le président du Rassemblement national garde un souvenir ému de ces moments partagés avec son grand-père: «Les séjours auprès de ce grand-père affectueux, bercé par le soleil marocain, m’ont comblé de bonheur. Guerino m’a appris à tenir un fusil de chasse et à pêcher», se souvient-il.

Et de poursuivre au sujet de son aïeul : «Souvent, il évoquait le passé lors de ces longs moments à attendre que le poisson morde à l’hameçon», en citant Guerino qui lui confiait : «La France a bien changé. Je ne reconnais plus ce pays. Tout y est désordre, tension, ces agressions, cette sensation de saleté quand on arrive Porte de la Chapelle. La France me manque, mais je n’ai plus envie d’y revenir.» Pour Jordan Bardella, les raisons qui ont poussé son grand-père à vivre au Maroc ne font aucun doute: «Guerino est allé chercher ailleurs les valeurs de respect, d’autorité, d’ordre qui lui sont chères».

Le grand-père de Jordan Bardella se serait converti à l’islam

Dans un article consacré à la vie de Jordan Bardella le 28 juin, l’hebdomadaire Jeune Afrique révélait que son grand-père s’était installé à Casablanca. Marié en premières noces à Réjane Mada, grand-mère de Jordan Bardella, «le couple a divorcé et Guerrino s’est installé au Maroc, où il a épousé en secondes noces une Marocaine prénommée Hakima», expliquait l’article.

Si la date de ce second mariage n’est pas connue, le magazine révélait que «le dernier titre de séjour au Maroc de Guerrino Italo Bardella a été obtenu au motif du regroupement familial», et que ce document, délivré en 2016, avait été établi pour une durée de dix ans, «ce qui signifie qu’il ne s’agissait pas de son premier titre de séjour au Maroc, mais d’un renouvellement», le premier titre de séjour étant d’une durée plus courte.

Par ailleurs, ce mariage avec une Marocaine laisse supposer que le grand-père de Jordan Bardella s’était converti à l’islam «conformément à la loi en vigueur au Maroc, qui stipule qu’une citoyenne marocaine ne peut épouser un étranger de confession non musulmane si celui-ci ne s’est pas converti au préalable officiellement devant un adoul et plusieurs témoins», précise la publication.

Au sujet des habitudes de Guerino Bardella, qui a exercé son métier de menuisier-ébéniste lors de son arrivée au Maroc, Jeune Afrique révélait également qu’«il a longtemps eu ses habitudes au restaurant du Cercle italien “Chez Massimo”, sur le boulevard Bir Anzarane, à Casablanca, comme nombre de ses compatriotes vivant dans la capitale économique du Maroc».

Par Leïla Driss
Le 06/11/2024 à 15h45