L’ouvrage est réalisé sous la direction de Sanae Ghouati, professeure à l’Université Ibn Tofail de Kénitra et directrice du Laboratoire de recherches en didactique, littérature, langage, arts et TICE, et Bouazza Benachir, ancien professeur de philosophie et d’études africaines à l’Université Mohammed V de Rabat. Il regroupe pas moins d’une vingtaine d’auteurs, des chercheurs de renom venant des plus grandes universités, de Driss Ksikès à Eugène Ebodé en passant par Amina Achour ou encore Véronique Gély. Et c’est le plus bel hommage à rendre au grand Kebir Mustapha Ammi, romancier, dramaturge, poète et essayiste franco-maroco-algérien.
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Paru aux éditions Sotumedias et publié par L’Organisation mondiale islamique pour l’éducation, la science et la culture (Icesco), «Ecrire est une pointe de feu: Kebir Mustapha Ammi» est un voyage dans l’œuvre proliférante de l’écrivain. Une œuvre qui «revisite divers genres et s’insinue dans les strates inattendues de la mémoire. Attentive à l’Autre, cette œuvre qui se déploie autour du partage et de l’exil, explore en priorité le Maghreb dans un va et vient constant entre le sujet et le monde. Ses voyages à travers les cinq continents, qu’il aime voir comme la plus belle des errances, ont forgé son regard», lit-on dans la présentation de l’ouvrage.
Des éléments sur lesquels ont planché les chercheurs précités, aux diverses sensibilités et d’horizons variés, mais fin connaisseurs de l’œuvre de Kebir Mustapha Ammi, chacun apportant sa contribution pour éclairer l’univers protéiforme d’un écrivain hors pair.
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Kebir Mustapha Ammi est né le 31 août 1952 à Taza, d’un père algérien installé depuis 1918 au Maroc et d’une mère née Idrisside. Il a grandi dans sa ville natale, qui apparaît, masquée ou non, dans plusieurs de ses textes. Après le baccalauréat, il a vécu entre les Etats-Unis et l’Angleterre avant de s’installer en France. Véritable globe-trotter, il vit partagé entre l’écriture et le voyage à travers le monde. «Il se joue des frontières -culturelles et psychologiques-, transgresse les symboles et les signes, redéfinit les identités avec une époustouflante liberté», lit-on encore.