Le Grand Prix pour la longue bande narrative «Ousmane Sembene» de la 23ème édition du Festival international du cinéma africain de Khouribga (FICAK) a été décerné au film kenyan «Shimoni», d’Angela Wanjiku Wamai. C’est ce qu’a annoncé, dans la soirée du samedi 13 mai, le jury de la compétition officielle longs-métrages, lors de la cérémonie de clôture, tenue au Complexe culturel de Khouribga. Ce long métrage de 97 minutes raconte l’histoire de Geoffrey, un enseignant de 35 ans récemment libéré de prison, qui doit refaire sa vie à Shimoni, un paisible village de la campagne kényane et affronter ainsi les cauchemars de son passé. Il s’agit d’une histoire de crime, de punition, de traumatisme et de rédemption.
Le Prix du jury pour «L’oasis des eaux gelées»
Le prix du jury «Nour Eddine Saïl» a été attribué au film marocain «L’Oasis des eaux gelées», de Raouf Sebbahi, alors que le film égyptien «19B», d’Ahmed Abdalla, a remporté le prix de la meilleure réalisation. Le prix «Samir Farid» du meilleur scénario est quant à lui revenu au film camerounais «Sadrack», de Narcisse Wandji.
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Côté interprétation, le prix «Mohamed Bastaoui» du 1er rôle masculin a été attribué à Sayed Ragab, pour son interprétation dans le film égyptien « 19B », alors que la jeune comédienne camerounaise Nimo Loveline a remporté le prix «Amina Rachid» du 1er rôle féminin pour son rôle dans «La Plantation des planteurs». Une mention spéciale a été remise à l’actrice Fatma Nacer pour son rôle dans le long-métrage «Jallal Dine».
Une première: un Grand prix pour les courts métrages
Dans la catégorie du court-métrage, le Grand prix du festival «Najib Ayyed», pour la première fois décerné durant le FICAK, a été remporté par «Ziwa», de l’Ougandais Samuel Tebadeke. Ce court relate l’histoire d’Amina qui veut se réconcilier avec son mari mourant, lorsqu’une femme plus jeune dont il était épris débarque pour le reconquérir. Amina élabore ainsi un plan pour arrêter cette femme dans son élan.
Le prix du jury «Paulin Soumanou Vieyra» a été décerné à l’égyptienne Marwa El Sharkawy, pour son court-métrage «Dear ward», et une Mention spéciale a été attribuée au Sénégalais Abdoulaye Sow pour son film «Kipou», et au Tunisien Elyes Jeridi, pour son film «Fabula».
Hommage au comédien marocain Bachir Ouakine
Par la même occasion, le Prix «Don Quichotte», décerné par la Fédération nationale des ciné-clubs du Maroc, est revenu au film marocain «Jallal Dine», de Hassan Benjelloun, alors que la Mention spéciale a été attribuée au film guinéen «Le courage en plus», de Billy Touré et Laurent Chevallier. Le prix de la critique de cinéma africaine est allé à Raouf Sebbahi, pour son long métrage «L’Oasis des eaux gelées», alors que la Mention spéciale a été attribué au réalisateur égyptien Ahmed Abdalla pour «19B». Lors de la cérémonie de clôture, un vibrant hommage a été rendu à l’acteur et comédien marocain Bachir Ouakine, pour son riche parcours et ses contributions à la production cinématographique nationale.
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Le jury de la compétition long métrage était présidé par le cinéaste burkinabé Meda Stanilsas Bemile. Il a été accompagné par Fayza Hindawia (Égypte), Nawfal Baraoui (Maroc), Pedro Simao Claudio (Angola) et Désiré Begro (Côte d’Ivoire). Quant au jury de la compétition court métrage, organisée pour la première fois de l’histoire du Festival, il a été présidé par l’actrice marocaine Salima Ben Moumen. Il comprenait Fadonougbo Aolo Sétondji Dimitri (Bénin) et Catherine Sylvie Monique Przybyl (France).
Cette édition qui s’est déroulée du 6 au 13 mai, placée sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a mis en compétition 12 longs-métrages réalisés par des cinéastes de 10 pays africains, ainsi que 15 courts-métrages représentant 13 pays du continent.