La vague de froid actuelle suscite nombre d’inquiétudes pour la saison agricole, mais certaines cultures en profitent. C’est ce qu’indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du vendredi 3 février. Le quotidien cite notamment Rachid Benali, vice-président de la Comader (Confédération marocaine de l’agriculture et de développement rural) qui souligne que les arbres fruitiers ont besoin d’un certain nombre d’heures de froid, lesquelles favorisent la pousse une fois la vague de froid passée.
Le constat est valable également pour l’olivier et les grandes cultures, confirme Ahmed Oukabli, directeur exécutif de la Fédération interprofessionnelle de la filière de l’arboriculture fruitière au Maroc (Fedam). «Avec l’automne clément que nous avons connu, ces arbres fruitiers avaient besoin d’un temps froid pour accomplir la maturation, sauf pour l’avocatier dont la production est à l’arrêt actuellement», relève-t-il.
Il en va de même pour les grandes cultures, notamment céréalières. Le froid leur permet de s’enraciner. «Une fois la vague de froid dissipée, la végétation profite de ce qu’on appelle communément le tallage. Il s’agit de bénéficier d’une pousse qui comprend plusieurs épis au lieu d’un seul, et ceci grâce au froid. D’ailleurs, c’est le manque de périodes froides qui fait que notre capacité de production n’est pas aussi importante qu’en Europe», explique Rachid Benali au quotidien.
Autre bonne nouvelle, et dès que les températures vont s’adoucir, les pâturages devraient s’étoffer rapidement. De plus, la neige qui s’est accumulée devrait fondre graduellement et les infiltrations dans le sol enrichir la nappe phréatique.
«In fine, les professionnels se réjouissent de cette vague de froid qui devrait booster la production de certaines filières, mais il est trop tôt pour tirer des conclusions sur le sort de la campagne agricole. En effet, cela va dépendre du climat des prochaines semaines», lit-on.
En revanche, le secteur maraîcher pâtit de ce froid au point que la production a chuté drastiquement. D’ailleurs, un manque conséquent en légumes est constaté sur le marché, corrélé à une augmentation des prix. L’approvisionnement du marché national a baissé à hauteur de 70%. La filière des agrumes n’est pas mieux lotie. La production a régressé de 50% aussi bien à l’export que sur le marché national.