C’est une année difficile pour les producteurs d’arachides de la province de Larache. Les conditions climatiques extrêmes et la concurrence rude des produits importés exercent une pression de plus en plus étouffante sur leur capacité à maintenir la viabilité de leur activité.
Mohamed El Bardoudi, agriculteur établi à Khémis Sahel, dans la province de Larache, décrit une année marquée par une sécheresse sévère et une hausse inhabituelle des températures, deux facteurs qui ont considérablement réduit le rendement des champs d’arachide.
Et pour ne rien arranger, le manque à gagner est aggravé par une chute significative des prix sur le marché. «Il y a quatre ans, les prix oscillaient entre 20 et 30 dirhams le kilogramme, mais cette année, ils ont plongé en dessous des 15 dirhams», déplore notre interlocuteur.
Cette baisse des prix, qui pèse sur les revenus des petits agriculteurs de la région et met en péril l’équilibre financier des grands exploitants, a pour première origine la concurrence étrangère. Et pour cause, les importations d’arachides ont tendance à se faire moins chères que le produit local. Les agriculteurs locaux se trouvent ainsi pris en étau entre des conditions climatiques de plus en plus défavorables et un marché qui favorise les produits importés.