Après son coup d’éclat à Marrakech, «Moul l’hout» ouvre un nouveau magasin à Agadir

Lors de l'inauguration du nouveau commerce d'Abdelilah El Ajjout, surnommé «Moul l’hout», à Agadir, le 8 mars 2025. (M.Oubarka/Le360)

Le 08/03/2025 à 20h30

VidéoAbdelilah El Ajjout, surnommé «Moul l’hout», a inauguré ce samedi 8 mars son nouveau commerce de poissons dans le quartier Al Qods, à Agadir. Sa promesse? Réitérer le succès qu’il a connu à Marrakech, en proposant des prix défiant toute concurrence.

Après Marrakech, Abdelilah El Ajjout, le poissonnier qui s’est fait un nom au Souk de Douar Lahrach, franchit un nouveau cap en s’installant à Agadir. Accueilli par une foule nombreuse lors de l’inauguration, ce samedi 8 mars, de son nouveau magasin, «Moul l’hout» a fait honneur à sa réputation en affichant des tarifs jugés compétitifs, et ce malgré quelques difficultés d’approvisionnement causées par les conditions météorologiques instables. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, le jeune poissonnier a promis des baisses de prix encore plus prononcées après le mois de ramadan.

«Malgré les difficultés d’approvisionnement liées aux intempéries, nous nous efforçons de proposer des tarifs raisonnables et accessibles au plus grand nombre», assure Abdelilah El Ajjout. «Mais dès que la situation du marché se stabilisera, les prix baisseront davantage», ajoute-t-il.

«Les prix que je fixe relèvent de mon propre choix. Personne n’a à intervenir là-dessus», insiste-t-il, fidèle à sa philosophie commerciale et invitant les habitants d’Agadir à soutenir cette initiative qui, selon lui, est «dans l’intérêt des consommateurs». «Supposons que je veuille même offrir du poisson gratuit aux habitants d’Agadir, en quoi cela poserait-il problème?», s’interroge-t-il.

Dans son commerce, les prix affichés varient selon les espèces et les variétés: les crevettes sont vendues à 60 dirhams le kilogramme, la Raie à 40 dirhams/kg, le cocktail de poissons à 25 dirhams/kg, le congre «Snor» à 50 dirhams/kg et la sole à 90 dirhams/kg. Quant aux sardines, qui lui ont offert une notoriété à l’échelle nationale, elles sont affichées à des prix variant de 5 à 8 dirhams.

«Tous ces prix restent abordables et accessibles», se réjouit une cliente. «Pour autant, ils ne sont pas très éloignés de ceux pratiqués ailleurs. Pour les poissons les plus coûteux, la différence tourne autour de 5 à 10 dirhams au kilo», tempère une autre, réclamant une baisse plus conséquente.

«Nous avons entendu dire qu’il proposait des prix abordables, mais nous avons été surpris par des tarifs relativement élevés», commente un autre client. «Je pense que les promotions qu’il a proposées à Marrakech ne servaient qu’à attirer les gens», accuse-t-il.

L’ouverture de ce nouveau magasin semble pourtant déjà influencer le marché local. «Ses prix ont provoqué une baisse sensible dans d’autres points de vente. Cela réduit les marges des intermédiaires qui ont longtemps contribué à la flambée des prix», conclut un habitant d’Agadir.

Par M'hand Oubarka
Le 08/03/2025 à 20h30

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Qu'il vende à perte ou pas, ca le regarde! Le fait est qu'il à mis le doigt sur un problème récurrent: les intermédiaires se remplissent les poches au détriment des plus pauvres et cela dans tous les domaines économiques du monde entier. Cela devient visible au Maroc qui devient un pays ou le niveau de vie devient cher par rapport aux salaires... Marrakech n'est plus "la ville du pauvre"

Coome je l'ai deja dit dans un autre article. Ce jeune fait de la vente à perte. Il n'inclut pas les couts de distribution, de transport, de location de camion frigorifique , dans le prix de ses ventes. Alors que le commerce mondial inclut ses couts. Ca s'apparente à de la concurrence déloyale. Les autres vendeurs sont obligé de faire comme lui pour le concurrencer . Mais ils ne le font pas car ils ont des familles à nourrir. Ce qui peut pousser certains à la violence. Donc ce jeune devrait faire tres attention car il va etre surement la cible de plusieurs attaques.

J'espère que cette initiative initiée par Abdelilah s'étend à d'autres activités commerciales par d'autres commerçants.

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