Assurances: plus de 40 milliards de dirhams de chiffre d'affaires en 2017

DR

Le chiffre d'affaires du secteur des assurances et de réassurances au Maroc a atteint 40,7 milliards de dirhams (MMDH) durant l’année 2017, en progression de 9,1% par rapport à 2016, selon l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS).

Le 21/12/2018 à 17h11

"Le secteur des assurances et de réassurance au Maroc poursuit son développement en réalisant un chiffre d’affaires de 40,7 milliards de dirhams, contre 37,3 milliards de dirhams en 2016 (+9,1%), dont 38,9 milliards de dirhams sont enregistrés par les entreprises d’assurances et de réassurance et 1,7 milliards de dirhams par les réassureurs exclusifs", indique l’ACAPS dans son rapport d’activité 2017, publié sur son site web. En termes de concentration, quatre entreprises d’assurances et de réassurance détiennent à elles seules 69,7% des parts de marché, relève la même source.

S’agissant des opérations d’assurances directes, l’année 2017 s’est soldée par un chiffre d’affaires de 38,7 milliards de dirhams, en croissance de 10,9% par rapport à l’année précédente, fait savoir la même source, précisant que les primes d’assurances vie et capitalisation ont progressé de 18,8% à 17 milliards de dirhams. Quant aux opérations non vie, elles ont généré 21,8 milliards de dirhams de primes, en hausse de 5,5% par rapport à 2016.

Le rapport fait aussi ressortir que les primes acceptées par les réassureurs marocains se sont élevées à 1,9 milliard de dirhams, contre 2,4 milliards de dirhams en 2016, en recul de 18,2%, en raison principalement de la forte baisse du chiffre d'affaires des réassureurs exclusifs, tandis que les acceptations en réassurance des entreprises d’assurances sont restées quasiment stables. Les deux réassureurs exerçant à titre exclusif la réassurance détiennent 90,3% des acceptations en réassurance, selon l’ACAPS.

Par ailleurs, les prestations et frais payés par les assureurs directs, qui représentent 62,6% des émissions totales du secteur, ont connu au cours de cette année une augmentation de 10,4%, passant, d'un exercice à l'autre, de 22,1 à 24,4 milliards de dirhams, fait savoir le rapport, précisant que la part des réassureurs dans ces prestations et frais payés s’est établie à 8,2%, soit un montant de 2 milliards de dirhams.

Concernant les prestations et frais payés par les réassureurs exclusifs, elles ont atteint 1,8 milliard de dirhams, contre 1,6 milliard de dirhams en 2016, soit une augmentation de 10,4%, la part des rétrocessionnaires dans ces prestations et frais s’établissant à 14,6% (260,4 millions de dirhams), indique-t-on de même source. Les charges techniques d’exploitation de l’ensemble des entreprises d’assurances et de réassurance ont atteint 8,1 milliards de dirhams (19,8% du chiffre d’affaires), contre 7,9 milliards de dirhams l’an dernier, soit une évolution de 2,4%, ajoute-t-on. En outre, le rapport fait état d'une légère baisse du résultat technique net du secteur des assurances, hors réassureurs exclusifs, de 2,2% à 4,9 milliards de dirhams. En incluant les réassureurs exclusifs, ce résultat ressort en hausse de 1,9% à 5,5 milliards de dirhams. La marge d’exploitation brute des assureurs directs a, quant à elle, progressé de 122,2% à 1,4 milliard de dirhams, contre 614,8 milliards de dirhams en 2016, fait remarquer l'ACAPS qui explique cette progression essentiellement par la forte évolution qu’a connue la marge d’exploitation des opérations non vie (+137,9%).

Le solde de réassurance en faveur des réassureurs, qui s’est établi à 1,4 milliard de dirhams, a également contribué à la baisse enregistrée par le résultat technique net, note la même source, ajoutant que le solde financier, en évolution de 7,1%, s’est chiffré à 4,9 milliards de dirhams.

Avec un montant de 4 milliards, les assurances non vie ont contribué à hauteur de 81,3% dans le résultat technique net, lequel a augmenté annuellement au taux moyen de 2,1% durant la période 2013 à 2017, a détaillé le rapport, notant que cette évolution est tirée par les opérations vie pour lesquelles le taux d’évolution moyen est de 3,8%.

Par Wadie El Mouden
Le 21/12/2018 à 17h11