Dans le secteur de l’aviculture, la reprise est là. L’activité a connu des temps difficiles à cause de la baisse de la demande pendant la crise sanitaire, fait remarquer Les Inspirations Eco dans sa publication de ce 16 mars, ajoutant que les professionnels retrouvent peu à peu le moral. Selon la profession, le secteur est même promis à un bel avenir au vu de ses performances d’avant Covid-19. Le journal explique que la production de viande de volaille (y compris dans le secteur traditionnel) avait atteint 782.000 tonnes en 2019 et 685.000 tonnes en 2020, et que les œufs de consommation ont atteint, en termes de production aux dates considérées, 6,9 et 6,3 milliards d’unités.
D'après les statistiques du ministère de l’Agriculture, la production nationale couvre la totalité des besoins du pays en viande de volaille (55% de la consommation totale, toutes viandes confondues) et 100% des besoins en œufs de consommation. «Seulement voilà, il existe des contraintes d’ordre structurel qui pourraient retarder la transformation de l’activité avicole au Maroc. C’est du moins ce que révèle la Cour des comptes dans son tout dernier rapport», souligne Les Inspirations Eco.
En ce qui concerne l’organisation de la filière, deux constats importants sont à signaler, notamment une forte présence des intermédiaires dans le secteur et le recours à l’informel par des unités non autorisées, ajoute la même source. «Ces deux phénomènes sont amplifiés par la faible intégration et régulation du secteur, ainsi que par le manque de leviers de financement», explique la Cour des comptes, qui ajoute que la nature des élevages de poulets de chair, caractérisés par la prédominance des petites exploitations, estimées à 64%, ne permet pas aux éleveurs de s’approvisionner directement auprès des accouveurs. Ces derniers exigent un programme de fourniture de poussins conséquent et régulier, obligeant les petits producteurs à passer par les intermédiaires.
Les Inspirations Eco fait remarquer que le marché du vif constitue, en outre, un obstacle à l’intégration de tous les maillons de la chaîne de valeur avicole, alors que près de 92% des viandes de volaille sont commercialisées à l’état vif, via les tueries traditionnelles où l’abattage qui s’effectue dans des conditions ne répondant pas aux normes minimales d’hygiène, en dehors du contrôle sanitaire vétérinaire. On apprend qu’en vue d’offrir de meilleures conditions aux professionnels, la Cour propose une série de recommandations.