Les nouveaux défis auxquels fait face l’industrie nationale à l’aune des enjeux climatiques et géopolitiques ont été au cœur du débat, jeudi 25 mai, lors de l’Azian Business Forum organisé par l’Association de la zone industrielle Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi qui a réuni près de 300 professionnels du secteur.
Parmi ces défis, les industriels relèvent, notamment, la perturbation des chaînes logistiques depuis le déclenchement de la crise ukrainienne et le renchérissement du prix des matières premières qui ont eu un impact significatif sur les coûts de production et les marges des professionnels.
Il s’agit également de l’enjeu climatique et du besoin d’accélérer la décarbonation de l’industrie nationale pour répondre aux nouvelles exigences du marché international, avec l’instauration de la taxe carbone aux frontières de l’Europe.
«La conjoncture post-Covid et les répercussions de la crise sanitaire sur l’économie nationale impose de faire les bons choix et d’activer un certain nombre de leviers (…) les industriels doivent impliquer davantage les jeunes et libérer leur potentiel de créativité et d’innovation pour répondre à ces défis», a souligné à l’occasion Mohammed Fikrat, président de l’Azian.
Il a également plaidé pour davantage de synergie entre les différents opérateurs industriels pour faire aboutir l’ambition du Royaume de développer le «Made in Morocco», et accroître et diversifier les exportations nationales.
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De son côté, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a insisté sur le besoin de mettre à disposition des industriels, du foncier de qualité et en volume suffisant, proche des plateformes logistiques et des bassins d’emploi pour accélérer le développement du tissu industriel nationale.
Pour Chakib Alj les industriels ont également besoin d’offres de financement plus attrayantes, d’où la nécessité de mettre en place de nouveaux mécanismes de financement et de soutien à l’investissement. Il s’est ainsi réjoui de l’opérationnalisation en cours de la charte d’investissement et de son dispositif principal, permettant de «dé-risquer» l’investissement à hauteur de 30% selon les critères remplis.
Passant en revue les défis de l’emploi, le président de la CGEM a par ailleurs souligné l’urgence d’améliorer l’offre de formation, promouvoir la recherche et favoriser l’intégration de l’informel pour répondre aux nouveaux besoins du marché du travail.