Baisse des prix des légumes: «Pas de lien avec la hausse des droits de douane en Mauritanie», selon Mohammed Sadiki

Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts.

Le 10/02/2024 à 11h33

VidéoContrairement aux rumeurs, la baisse des prix des légumes sur le marché marocain ne peut en aucun cas être attribuée à la hausse des droits de douane en Mauritanie. Explications avec Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture.

Lors de son passage à l’émission «Grand Format-Le360», Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, a réfuté tout lien entre la récente baisse des prix des légumes sur le marché local et l’augmentation des droits de douane sur certains produits marocains en Mauritanie.

Rappelant que les exportations annuelles de légumes du Maroc vers la Mauritanie oscillent entre 1.000 et 1.500 quintaux, le ministre a signalé qu’elles «n’ont jamais posé problème». «La Mauritanie n’a pas interrompu ses importations de produits marocains, elle a simplement ajusté les droits de douane, ce qui a entraîné quelques retards logistiques. De plus, les exportations se poursuivent vers diverses destinations, y compris d’autres pays d’Afrique, d’Europe, ainsi que le Canada. La coïncidence entre cette situation et la baisse des prix au Maroc est simplement fortuite», a-t-il affirmé.

D’après Mohammed Sadiki, les exportations de légumes et de fruits ont été une constante tout au long de l’histoire du Maroc depuis son indépendance. Explications: «L’agriculteur, en investissant, cherche à réaliser des bénéfices pour assurer la pérennité de son activité. Cependant, la priorité demeure toujours accordée au marché intérieur (...) Auparavant, la saison des tomates se limitait au printemps, et nous obtenions le produit en été. Grâce à des investissements dans des serres couvertes, nous sommes désormais en mesure de produire toute l’année.»

Pour le responsable gouvernemental, il est impératif de maintenir des prix stables sur le marché intérieur. L’exportation devient nécessaire lorsque l’offre excède la demande intérieure, comme dans le cas où un agriculteur produit 1.000 tonnes par hectare alors que le marché local n’a besoin que de 300 tonnes. «Le bénéfice provenant de la vente sur le marché intérieur, combiné au prix de vente à l’étranger, assure la viabilité des investissements des producteurs.»

En cas d’insuffisance de la demande sur le marché intérieur, des discussions sont initiées avec les professionnels pour trouver des solutions. «Il faut savoir que l’interdiction pure et simple des exportations n’est pas envisageable, car cela pourrait décourager les agriculteurs de cultiver lors des saisons suivantes, ce qui pourrait entraîner des difficultés à long terme», a souligné notre invité.

Par Fatima Zahra El Aouni
Le 10/02/2024 à 11h33

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Non aucun lien c 'est confirmé ici

Nous sommes l'un des rares pays au monde à ne pas avoir un ministère du commerce, un vrai! On veut tout exporter et en conséquence on a créé une classe d'exportations dont les enfants roulent en voitures à plusieurs millions de DH ! C'est le ministère du commerce qui doit délivrer les autorisations d'exportation des produits agricoles et en même temps protéger et les agriculteurs des Chennaka. Ce Ministère n'a rien, rien à voir avec le département industrie. Il y a la prématuré pour assurer la coordination entre Ministères.

Pas de hausse de prix avant le mois de juin Si uniqument si les 2 conditions sont remplies 1/ mauritanie maintient la protection douanière 2/ le.conflit UEocde contre les fermiers européens se poursuit. La probabilité de baisse de prix reste maintenue a cette heure.

Vous nous prenez pour qui Mr ,mais c'est visible à l'œil nu.....si jamais les producteurs trouvent un bon prix à l'étranger ,ils ne penseront pas aux souikas et aux pauvres!!!!!! On vous connais Mr, la seule exception que vous faites c'est que vous voyez normal de vendre aux gens du gasoil avec un prix qui n'a rien à voir avec le prix mondial.......

Grasse au greve qui ceux passe en Europe que les prix vont baisser

Si c'est uniquement du hasard qui fait coïncider la hausse des droits de douane en Mauritanie et la baisse des prix sur le marché local comment expliquer cette dernière? Beaucoup de facteurs auxquels il faut accorder des attentions à savoir: - satisfaire le marché local pour garder un calme social. - gérer bien le logistique. - assurer aux agriculteurs une marge de bénéfice non négligeable. - chercher un équilibre entre régions. - spécialiser l'agriculture par régions pour qu'il n'y ait pas de cumul ou de manque.

M. Le ministre, par ses propos, a mis en défaut le postulat qui dit : "Ce qui est rare est cher". ...

Les quantités exportées vers la Mauritanie et vers L'Afrique restent limitées : c'est logique comme pourrait les montrer les chiffres. Les producteurs européens ,contrairement aux consommateurs ,combattent nos exportations .La baisse des prix des produits agricoles sur les marché locaux sont plus que sensibles .Si cette baisse n'est pas due aux difficultés observées au niveau des exportations il nous faut à mon humble sens, définir les facteurs qui sont à même de baisser ces prix RAISONNABLEMENT-pour ne pas léser le producteur qui réduirait voire stopperait sa production à terme- et promouvoir ces facteurs à l'origine des baisses. Je n'ajoute rien ,l'équilibre entre prix et revenuS du producteur et du consommateur: c'est sur quoi, il faut veiller pour la perdurée .MERCI.

Mr Sadiki se trompe! Depuis l'instauration d'un nouveau barème de douane par la Mauritanie les expéditions Marocaines qui traversent ce pays par le passage d'el guarguarat ont passé de 80 à 15 camions par jour. Ce qui a provoqué un effet immédiat sur l'approvisionnement du marché intérieur et donc les prix des aliments. Merci la Mauritanie.

«Pas de lien avec la hausse des droits de douane en Mauritanie». Mais quel est la raison? Nous n'avons aucune réponse! Il n'ai pas question d'interdiction des exportations mais de l'institution de quotas qui favoriseraient le marché intérieur. De toutes façons, des impératifs d'ordre climatique risquent de foutre, toute cette belle machinerie, en l'air. Ne ditons pas que gouverner c'est prévoir. Les exemples ne manquent pas. Prenons le cas de l'Andalousie ou le Sous chez nous. Se gargariser de records battus, à l'exportation, d'année en année risque de se retourner contre nous et mettre en péril l'avenir agricole marocain. Voilà que l'Espagne compte sur nous pour son approvisionnement, elle qui était un fleuron agricole. Pourquoi? Par manque d'eau malgré une pluviomètrie plus favorable.

Sans vergogne pour qui prend-il les marocains. Le Maroc doit trouver d’autres projets de développement qui comme l’agriculture ne sont pas dépendants de l’eau. Les agriculteurs européens trouveront toujours l’excuse que les travailleurs marocains sont moins payés que les travailleurs européens. 14 Euro en Europe contre 1 Euro au Maroc.

C’est 100% à cause de l’augmentation des prix de douane et retour des camions, ce gouvernement prend vraiment le peuple marocain pour des ignares. Le prix des fruits et légumes était toujours à la hausse depuis des mois et comme par baguette magique le prix à chuter d’un coup. Je sais pourquoi ils veulent endormir le peuple en disant que ce n’est pas la cause, ils prévoit que l’augmentation des prix sera bientôt !!! Mais c’est notre faute, quand on vote pour ce genre de parti qui œuvre pour le patronat, le peuple paie et eux s’enrichissent !!! Regardez les pays en Europe où la droite gouverne vous conprendrez .

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