Banque africaine de développement: une croissance de 3,3% pour le Maroc en 2023

Vue générale du siège de la Banque africaine de développement dans le quartier des affaires du Plateau, à Abidjan en Côte d'Ivoire, le 5 juin 2020. 

Vue générale du siège de la Banque africaine de développement dans le quartier des affaires du Plateau, à Abidjan en Côte d'Ivoire, le 5 juin 2020.  . Issouf SANOGO / AFP

Revue de presseSelon l’institution panafricaine, la croissance de la région est essentiellement portée par le secteur des services, en particulier le commerce et le tourisme. En 2022, la croissance dans la région était modérée : 4,1% contre 5,4% en 2021. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 27/07/2023 à 21h27

La croissance économique des pays d’Afrique du Nord devrait connaître une légère hausse à 4,6% en 2023 et 4,4% en 2024. La croissance verte devrait être érigée au rang d’urgence, indique la Banque africaine de développement dans son rapport annuel sur les perspectives économiques en Afrique du Nord en 2023, sous le thème «Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique».

Au Maroc, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du vendredi 28 juillet, la croissance économique devrait connaître une hausse significative à 3,3%, «le pays se remettant de la sécheresse de 2022».

Le rapport met en avant la résilience de l’économie marocaine et sa maîtrise de l’inflation. «Le Maroc a connu les taux d’inflation les plus bas de la région ces dernières années, avec seulement 1,4% en 2021. Cependant, en 2022, l’inflation a augmenté pour atteindre 6,6% et devrait être de 5,4% en 2023», prévoit l’institution panafricaine, tout en rappelant que la Banque centrale a adopté une stratégie «prudente» en ce qui concerne les taux directeurs, tout  en maintenant une position accommodante.

Par ailleurs, la BAD a rappelé que dans la loi de finances 2023, le Maroc a introduit une série de réformes fiscales, notamment la simplification des procédures fiscales, l’élargissement de l’assiette fiscale et l’amélioration de l’administration fiscale, «ce qui a entraîné une augmentation des recettes», a salué la BAD dans son rapport. En conséquence, le déficit budgétaire de 2022 qui s’est rétréci à 5,1% du PIB, contre 5,9% en 2021, «devrait encore s’améliorer dans les années à venir», estime le groupe de la BAD.

Sur un autre registre, le rapport précise qu’au Maroc, le gouvernement a lancé un vaste programme de protection sociale visant à assurer la couverture médicale de 22 millions de Marocains à l’horizon 2025,   en élargissant la base des bénéficiaires, ce qui pourrait également entraîner une réduction du secteur informel, se félicite l’institution. De plus, les allocations familiales devraient être généralisées en 2023 et 2024 et le nombre d’affiliés aux régimes de retraite devrait augmenter.

Enfin, l’institution financière a encensé le Maroc pour ses efforts et sa stratégie de développement durable. «Le Maroc fait partie des pionniers mondiaux qui mènent la transition vers des économies plus vertes et plus inclusives», estime la BAD.

Par Nabil Ouzzane
Le 27/07/2023 à 21h27