- La Banque centrale recense 24 institutions bancaires à fin 2017, contre 19 une année auparavant, suite aux agréments octroyés à cinq banques participatives. Le marché compte également 32 sociétés de financement, contre 31 en 2016, suite au retrait d’agrément à un opérateur pour non-respect du capital minimum. Au total, le Maroc accueille 86 établissements de crédit et assimilés, outre 7 bureaux de représentation étrangère.
- L’actionnariat du secteur bancaire est resté stable. Les banques à capitaux privés marocains accaparant près des deux tiers des actifs. Les banques publiques détiennent 18% de parts de marché, contre 17% en 2016. Les banques à capitaux étrangers ont 16% de parts de marché. Trois banques de la place concentrent 65% de parts de marché.
- A fin 2017, le secteur bancaire compte 6.388 agences et 7.025 unités GAB.
- La présence à l’international des banques marocaines couvre 33 pays contre 32 auparavant (suite à l’implantation du groupe Attijariwafa bank en Egypte), dont 26 pays en Afrique et 7 en Europe.
- Le crédit a continué à réaliser une progression relativement atone (3,2 % à 837 milliards de dirhams), tirée par la hausse des crédits aux ménages (4%) et celle des crédits aux entreprises (2,6%) quoiqu’en décélération. C’est le crédit à l’équipement qui a tiré les financements, affichant un bond de 23%, et dépassant pour la première fois le crédit de trésorerie qui, lui, suit une tendance baissière. Le crédit à l’habitat et celui à la consommation enregistrent une croissance aux alentours de 4 à 5%.
- Côté ressources, les dépôts collectés ont été plus dynamiques, avec une accélération de 5,5% à 901 milliards d'encours, tirés essentiellement par les dépôts des ménages, aussi bien de ceux résidant au Maroc que de ceux résidant à l’étranger.
- Le résultat net dégagé par les banques s’élève à 10,8 milliards de dirhams, en hausse de 17,6%. Cette hausse s’explique par une baisse du coût du risque pour la première fois depuis 2008. Ce coût est limité à 6,4 milliards de dirhams en 2018, contre plus de 8 milliards durant les deux dernières années.
- L’année 2017 a été caractérisée par un ralentissement des créances en souffrance de 2,3%, totalisant un encours global de 363 milliards de dirhams, soit un taux de sinistralité de 7,5.
- Le taux de couverture a grimpé progressivement pour atteindre 71%, soit un encours affecté aux provisions de l’ordre de 45 milliards de dirhams. Les banques ont constitué également une provision de 8,4 milliards de dirhams à caractère général, couvrant les créances dites sensibles, en lien avec la conjoncture économique.
- Sur le plan réglementaire, l’année 2017 a été marquée par le chantier d’adoption de la norme comptable internationale IFRS9 dont l’entrée en vigueur a été fixée au 1er janvier 2018, et la poursuite des travaux sur la réforme de la classification des créances.
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