Si le projet du Réseau express régional (RER) est déjà acté, celui du métro en est encore au stade de la réflexion, nous confie une source à la wilaya de Casablanca. Pour l’heure, ajoute-t-elle, le wali a juste demandé d’approfondir la réflexion sur l’opportunité de création d’un métro à Casablanca.
«Le métro est une option parmi d’autres. Aucune étude formelle n’a à ce jour été commandée», insiste-t-on.
L’idée d’un métro à Casablanca n’est pas nouvelle. Elle a été évoquée en 2008 dans la première étude ayant débouché sur un Plan des déplacements urbains (PDU). Déjà revisitée en 2011, cette étude, qui a donné naissance au tramway et au bus à haut niveau de service (BHNS), est aujourd’hui en cours d’actualisation.
En remettant le dossier du métro sur la table des discussions lors d’une récente réunion, le wali Mohamed Mhidia veut pousser la réflexion jusqu’au bout, dans la perspective de confier, à terme, à la Société de développement local (SDL) Casa Transports, la mission de réaliser une étude d’opportunité en bonne et due forme, tient à préciser notre interlocuteur.
Aucune échéance n’a été fixée pour finaliser cette réflexion qui sera menée par un comité dédié, lequel a été institué dans le cadre de la convention actant le PDU. Ses membres devront trouver des solutions aux nombreux défis techniques et financiers auxquels sera confronté le projet de construction d’une ligne de métro à Casablanca.
Contactés par Le360, plusieurs élus membres du conseil de la ville indiquent ne pas être au courant d’un tel projet, mettant en doute les chances de réalisation d’un métro qui, à leurs yeux, nécessiterait un investissement colossal qui dépasse les capacités de la commune.
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En février 2023, lors de son passage à l’émission «Grand Format-Le360», la maire de Casablanca, Nabila Rmili, a fait savoir que le futur Schéma directeur de la mobilité urbaine de la ville prévoit un RER, qui sera développé en partenariat avec l’Office national des chemins de fer (ONCF) et le Conseil régional de Casablanca-Settat.
«La présence d’un RER permettra de faciliter les déplacements, que ce soit à Casablanca ou dans les préfectures avoisinantes. Ce sera un véritable trait d’union entre Casablanca, Mohammedia, Nouaceur et Médiouna. Cela nécessitera, bien évidemment, un budget colossal», a-t-elle signalé.
«Le RER passera par Mohammedia, Aïn Sebaâ, Bouchentouf, Casa-Port et Hay Hassani aussi. Deux tronçons Nouaceur et Médiouna sont aussi prévus. On mise sur un RER toutes les dix minutes», a détaillé la maire.