La crise du Boeing 737 MAX, après deux accidents qui ont fait 346 morts, sera probablement le plus gros sinistre de l'histoire pour le secteur de l'assurance aviation, estime latribune.fr dans l’une de ses publications du mardi 3 septembre. Le journal français, qui cite un responsable de l'agence de notation S&P Global Ratings, fait remarquer que cette crise aura d’importantes conséquences pour les assureurs et réassureurs concernés, expliquant qu’en plus des accidents, le montant des indemnisations liées à l'immobilisation des appareils sera d'autant plus élevé que la période d'indisponibilité est prolongée.
Rappelons que la majeure partie des compagnies aériennes du monde a décidé de clouer tous ses appareils de type Boeing 737 MAX au sol depuis les deux accidents ayant fait plus de 300 morts (Crash d’Ethiopian Airlines et Lion Air). Marc-Philippe Juilliard, directeur chez S&P Global Ratings, souligne qu’il est encore trop tôt pour estimer le coût de ce dossier pour les assureurs et les réassureurs. «Nous pourrons commenter à partir du moment où les avions seront petit à petit autorisés à voler dans les différentes zones du monde. Mais de toute évidence, cela va coûter de l'argent au secteur», poursuit-il.
Latribune.fr indique que l'horizon semble toujours bouché pour le groupe industriel américain, dans la mesure où aucune autorisation de vol n'a encore été donnée jusqu’à présent pour son avion-vedette, cloué au sol depuis près de six mois, suite aux deux accidents. Le journal va jusqu’à rappeler qu’une filiale du conglomérat militaro-industriel russe Rostec a, fin août, assigné en justice Boeing pour demander l'annulation d'une commande de trente-cinq avions 737 MAX. Il est à noter que l’avionneur américain a enregistré une perte record de 2,94 milliards de dollars au deuxième trimestre 2019, due à la crise du 737 MAX. Le journal français ajoute aussi que les dernières estimations établies cet été montrent que la facture, pour Boeing, s'élève pour l'instant à quelque 8 milliards de dollars. Et ce montant ne tient pas compte des indemnisations des familles de victimes ou d'éventuels amendes et règlements de litiges.