Le Conseil de la concurrence a récemment publié son rapport sur le suivi des engagements des sociétés de distribution en gros de gasoil et d’essence pour le 4ème trimestre de l’année 2024. Ce document, dont le quotidien établit un compte-rendu, offre une analyse approfondie des indicateurs économiques clés du marché, incluant les volumes et les valeurs des importations, les recettes fiscales, les ventes réalisées, et l’évolution du réseau de distribution.
L’étude met en lumière la corrélation entre les fluctuations des prix internationaux des hydrocarbures, les coûts d’approvisionnement et les prix de vente locaux, ainsi que l’impact sur les marges brutes des 9 sociétés de distribution concernées.
Au cours de ce trimestre, lit-on, les importations de gasoil et d’essence ont atteint 1,68 million de tonnes, en hausse de 15,7% par rapport à l’année précédente. Toutefois, la valeur de ces importations a diminué de près de 11,8%, s’élevant à 12 milliards de dirhams. Ces sociétés ont représenté environ 82% du volume et de la valeur des importations. Les ventes totales de carburants ont atteint 2,2 milliards de litres, dont 1,9 milliard ont été réalisés par ces sociétés, soit une augmentation de 7,1% par rapport à l’année précédente.
L’analyse des cotations internationales révèle une hausse des prix CIF, mais avec une tendance à la baisse des coûts d’achat et des prix de vente sur le marché national. Pour l’essence, les sociétés de distribution ont répercuté totalement la baisse des coûts d’achat sur les prix à la pompe, note L’Economiste. En revanche, pour le gasoil, la réduction des prix de vente a dépassé de 20 centimes par litre la baisse des coûts d’achat.
Concernant les marges brutes, celles-ci se sont établies à 1,28 dirham par litre pour le gasoil et à 1,67 dirham par litre pour l’essence. Ces marges sont inférieures à celles observées au 3ème trimestre de 2024, notamment pour l’essence, où la marge avait atteint 2 dirhams par litre, remarque L’Economiste.
Les marges brutes de distribution, qui représentent environ 15% du prix du gasoil et 16% de celui de l’essence, sont partagées entre les sociétés de distribution (11-12%) et les détaillants (4%). Le coût d’achat constitue la principale composante du prix final, représentant 54% du prix du gasoil et 46% pour l’essence, lit-on encore. Viennent ensuite la TIC et la TVA, représentant respectivement 31% et 38% du prix de vente.
En termes de recettes fiscales, les taxes sur les carburants ont généré près de 7,1 milliards de dirhams, en hausse de 11,6% par rapport à 2023. Sur cette somme, les 9 sociétés concernées ont contribué à hauteur de 5,86 milliards de dirhams, dont 4,41 milliards en TIC et 1,45 milliard en TVA.
En ce qui concerne les capacités de stockage, celles-ci se sont maintenues à 1,56 million de tonnes à la fin du 4ème trimestre, le même niveau que celui observé au 3ème trimestre 2024. Les sociétés de distribution en gros détiennent près de 82% de cette capacité, soit 1,27 million de tonnes.
Bienvenue dans l’espace commentaire
Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.
Lire notre charte