L’attributaire du marché du futur Centre d’enfouissement et de valorisation (CEV) des déchets du Grand Casablanca sera dévoilé le 21 octobre prochain. À la demande des soumissionnaires, la commune de Casablanca a repoussé d’un mois la date prévue initialement pour l’ouverture des plis, nous confie une source proche du dossier.
«Plusieurs entreprises ont souhaité avoir un délai supplémentaire pour affiner leurs propositions financière et technique. La commune de Casablanca, qui veut susciter l’intérêt d’un maximum de candidats, a répondu favorablement à cette demande», a-t-elle ajouté.
C’est la deuxième fois que la date limite de remise des offres est reportée. Lors du lancement de l’appel à concurrence en février dernier, le délai de réception des soumissions avait été initialement fixé au 1er mai, avant d’être décalé au 19 septembre.
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Le nouveau CEV avait auparavant fait l’objet d’une première consultation, sous forme de préqualification, déclarée infructueuse au motif que les offres techniques des candidats présélectionnés n’avaient pas convaincu. «Aucune solution n’a été proposée pour le traitement des lixiviats stockés dans les bassins situés dans les anciennes décharges (la décharge publique de Médiouna et la décharge contrôlée de Casablanca, NDLR)», nous confie une source à la mairie. Suite à cela, la commune de Casablanca a décidé de lancer directement la procédure d’appel d’offres, sans préqualification.
Rappelons que pas moins de sept groupements, comprenant des entreprises marocaines et étrangères, ont été retenus à l’issue de la première consultation. Il s’agit du groupe Coxabengoo (Espagne), du groupement Arma Holding - SGTM (Maroc), du groupement Strat Eggersaman (Allemagne), du groupement Mojazine Abrar Invest (Maroc) - Yesil Global Enerji (Turquie), du groupement Somagec-SOS (Maroc), du groupement CCEPC (France) - Pollucean (Maroc) et du groupe China Road & Bridge (Chine).
Le projet de réalisation d’une nouvelle décharge contrôlée à Casablanca s’est heurté à plusieurs reprises au problème de disponibilité du foncier qui doit accueillir le futur CEV. Cet obstacle a ensuite été réglé après la mobilisation d’un terrain de 260 hectares situé dans la commune de Majjatia Ouled Taleb (province de Médiouna).
Le futur CEV de Casablanca nécessitera un investissement estimé à plus de 3,1 milliards de dirhams (y compris le coût du foncier). Le plus gros de ce montant sera supporté par le ministère de l’Intérieur à travers la Direction générale des collectivités territoriales (1,9 milliard de dirhams sur 10 ans). La Région Casablanca-Settat contribuera, pour sa part, à hauteur de 272 millions de dirhams sur 5 ans. Le reste sera financé par la commune de Casablanca.