Le projet d’appui à l’amélioration du climat des affaires et à la relance 2021-2025, lancé grâce à un don de 1 million de dollars de la Banque africaine de développement (BAD), ne sera pas achevé en 2025 comme prévu initialement. C’est ce qu’indique le quotidien L’Economiste dans son édition du mardi 31 décembre.
À la suite d’une mission d’évaluation de la BAD, effectuée au Maroc les 2 et 3 décembre derniers, le ministère des Finances a sollicité une prolongation du projet sur une période de 12 à 18 mois afin de mener à bien les activités restantes. «La requête, formulée à cette occasion, est actuellement en cours d’examen au niveau de la Banque», lit-on.
En attendant, les activités couvertes par cette extension concernent six actions principales. Les formations prévues au profit du Comité national de l’environnement des affaires (CNEA) n’ont été réalisées qu’à hauteur de 40%. Sur cinq formations programmées, seulement deux ont été effectuées, laissant trois à finaliser.
«Les notes méthodologiques et les notes d’orientation sur les réformes visant à améliorer les politiques publiques figurent également sur la liste. Sur cinq notes programmées, seules deux sont réalisées, soit 40%. Il reste donc trois notes à produire durant le délai supplémentaire demandé», précise encore le quotidien.
Le rapport sur l’amélioration des volets institutionnels et opérationnels, destiné à optimiser l’impact de la communication, reste également à produire. À ce jour, il n’a pas encore été réalisé, tout comme le rapport narratif pour l’appui dynamique et le recrutement d’un consultant individuel chargé de soutenir la mise en œuvre des activités.
Cependant, trois étapes importantes ont déjà été franchies: la réalisation du rapport de la mission d’expertise sur les volets thématiques, le bouclage de l’étude sur les nouvelles sources de compétitivité de l’économie marocaine, et la rédaction du rapport narratif sur le renforcement des capacités.
Il est à noter que les services du chef du gouvernement disposent désormais de meilleurs outils pour coordonner l’action publique et mettre en œuvre les réformes économiques et sociales.
«La feuille de route pour l’amélioration du climat des affaires, inscrite dans la continuité des hautes orientations royales et des principales conclusions du Nouveau modèle de développement, vise à stimuler l’investissement et l’entrepreneuriat, tout en encourageant l’émergence d’une nouvelle génération d’investisseurs et d’entrepreneurs», rappelle le quotidien.
Ses orientations stratégiques se concentrent sur la dynamisation de l’investissement privé et la facilitation de l’acte d’entreprendre, la loi-cadre formant charte de l’investissement, les propositions issues du livre blanc de la CGEM ainsi que celles des autres acteurs privés et institutionnels, et sur des mesures d’amélioration proposées par les acteurs publics et privés au niveau territorial. Ce plan d’action repose sur quatre piliers, dont un transversal, et 10 chantiers prioritaires.
«Le premier pilier vise à améliorer les conditions structurelles de l’acte d’investir et d’entreprendre, notamment par le renforcement du droit des affaires, la digitalisation et la déconcentration des procédures administratives. Le second pilier cible le renforcement de la compétitivité nationale, en mobilisant des financements pour soutenir la relance, en améliorant l’accès aux énergies renouvelables, et en renforçant l’accès au foncier ainsi que la compétitivité logistique», énumère L’Economiste.
Le troisième pilier se concentre sur le développement d’un environnement favorable à l’entrepreneuriat et à l’innovation. Quant au pilier transversal, il porte sur le renforcement de l’éthique et la prévention de la corruption.