Le fait d’intégrer l’indemnité Covid-19 dans le calcul du montant de la pension de vieillesse a eu pour effet une dégradation du pouvoir d’achat des salariés nouvellement partis à la retraite qui ont eu la malchance de terminer leur carrière professionnelle en comptant sur l’indemnité chômage financée par le Fonds spécial Covid-19.
Pour mieux cerner le problème, il convient de rappeler que le salaire mensuel moyen, qui est pris comme référence par la CNSS pour le calcul de la pension, est défini comme "la quatre-vingts-seizième partie du total des salaires soumis à cotisation et perçus par l’assuré pendant les quatre-vingts-seize mois déclarés qui précédent le dernier mois civil d’assurance avant l’âge d’admission à pension".
Par conséquent, l’impact de ce mode de calcul sera plus fort chez les nouveaux retraités ayant exercé une des activités suspendues par décision administrative pendant la crise sanitaire (évènementiel, tourisme, restauration, etc), qui ont bénéficié de l’indemnité forfaitaire de 2.000 dirhams pendant une période relativement longue.
Sur les 96 mois retenus dans le calcul de la pension, le poids des indemnités forfaitaires distribuées pendant 12 mois pour certains secteurs tend à peser lourdement sur le montant le pension.
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Sollicitée par ses membres, la Confédération marocaine des métiers de bouche (CMMB) a envoyé une lettre au directeur général de la CNSS ainsi qu’à tous les ministères concernés (Finances, Travail, Industrie et Commerce). La CMMB estime qu’il y a lieu de remédier à cette situation qui, à ses yeux, porte un préjudice permanent aux retraités et aux ayant droit.