Les doléances des internautes se multiplient sur les réseaux sociaux, à cause du gasoil de «mauvaise» qualité commercialisé par un des distributeurs opérant sur le marché national. Ils dénoncent des pannes au niveau des moteurs de leurs véhicules et revendiquent des dédommagements. Des images d’un sit-in organisé près d’une des stations-service appartenant à cette enseigne ont également été relayées.
Ces évènements ont poussé la députée du parti du Progrès et du socialisme, Nadia Thami, à adresser, au nom de son parti, à la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable une question écrite sur la qualité du gasoil distribué au Maroc et les procédures de contrôle adoptées par la tutelle pour garantir la qualité des carburants commercialisés sur le marché national.
«Au moment où les citoyens affectés (par ce problème) se demandent qui va les indemniser pour les pertes subies et si les compagnies d’assurance interviendront sur ce volet, nous nous interrogeons sur les conditions de distribution de ce gasoil de mauvaise qualité», note le PPS dans sa question.
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Ce problème serait dû, d’après le parti, aux conditions d’approvisionnement en cette matière. «De nombreux importateurs se procurent les hydrocarbures en pleine mer, sans que cette opération ne soit soumise à aucun contrôle et sans que l’origine des produits achetés ne soit connue», lit-on dans le document.
Dans sa question, le PPS n’a pas manqué non plus de soulever les effets écologiques de la commercialisation de ce type de gasoil qui «ne répond pas aux normes de qualité». Il a estimé que ce produit contribue à la «pollution de l’environnement, au raccourcissement de la durée de vie utile des véhicules et cause des pertes aux consommateurs».
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Le parti a, par ailleurs, interrogé la ministre sur les mesures qui seront prises pour dédommager les consommateurs directement impactés, pour empêcher la commercialisation de ce type de gasoil sur le marché national, ainsi que pour sanctionner les pratiques frauduleuses et malhonnêtes des distributeurs de ces carburants.
Le groupe du PPS a aussi saisi cette occasion pour relancer le gouvernement sur le dossier de la SAMIR, appelant à la reprise des activités de la raffinerie pour «garantir, d’une part, la sécurité énergétique du pays et, d’autre part, la production de produits pétroliers qui répondent aux normes de qualité internationales».