Pour l’heure, seuls les clients de la compagnie low-cost Air Arabia ont été informés de l’annulation des vols programmés pour la période du 4 au 10 août au départ du Maroc vers la France.
En effet, les autorités françaises estiment que les vols spéciaux des deux compagnies marocaines devraient servir exclusivement au rapatriement des Marocains et des étrangers résidents bloqués à l’étranger. RAM et Air Arabia ont ainsi été notifiées de l’impossibilité de continuer à assurer dans les deux sens les vols reliant le Maroc à la France.
Mise devant le fait accompli, Air Arabia a d'ores et déjà déjà informé ses clients de la possibilité de modifier la date de leurs vols, de garder un avoir valable pour 12 mois ou de demander un remboursement.
En revanche, RAM s’est contentée pour l'heure de suspendre la commercialisation des vols planifiés durant cette période, en attendant le dénouement des négociations, actuellement en cours entre les autorités des deux pays.
La compagnie nationale ne perd pas l’espoir que l’aviation civile française revienne sur sa décision, nous confie un responsable de RAM, mettant en avant l'aspect «social» des vols au départ du Maroc au lendemain de l’Aïd, essentiellement destinés aux étudiants, aux MRE et aux familles des étrangers résidents au Maroc.
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Ces nouvelles restrictions imposées par les autorités françaises interviennent quelques jours après le lancement d’une campagne hostile contre RAM. Certains médias français sont allés jusqu’à accuser la compagne nationale d’exercer un monopole de fait sur les trajets reliant le Maroc à la France.
Si les autorités françaises persistent à mettre en œuvre les restrictions annoncées pour la période du 4 au 10 août (ce délai peut être repoussé en cas de prolongement de l’état d’urgence sanitaire), les clients de RAM et d'Air Arabia pourraient se trouver dans une situation embarrassante. De plus, il n’est même pas sûr qu'Air France puisse pouvoir prendre le relais pour assurer ces vols dans un sens unique.