Dans un entretien accordé à Le360, Fouzia Zaaboul, directrice du Trésor et des finances extérieures, a fait état du soutien croissant des bailleurs de fonds internationaux aux efforts déployés par le Maroc dans sa lutte contre les effets du coronavirus. «Chaque fois que nous le pouvons, nous concluons des accords qui nous permettent de prémunir notre économie contre les chocs, sans engager nos marges de manœuvres macroéconomiques», a-t-elle souligné, en donnant l’exemple du décaissement de la Ligne de précaution et de liquidité auprès du Fonds monétaire international, FMI, (3 milliards de dollars) et d’une ligne de crédit pour un montant de 270 millions de dollars US auprès de la Banque mondiale.
«La crédibilité et la confiance dont jouit notre pays auprès de ses partenaires financiers lui offre de multiples opportunités pour mobiliser d’autres financements extérieurs aussi bien sous forme de dons que de prêts à des conditions favorables», ajoute Zaaboul, citant à ce titre l’appui de l’Union Européenne, sous forme de dons d’un montant de 450 millions d’euros durant l’année 2020. Cet appui sera spécifiquement dédié aux besoins du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du Covid-19.
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La directrice du Trésor a fait savoir que d’autres bailleurs de fonds partenaires du Maroc, notamment la BAD (Banque africaine de développement), la BEI (Banque européenne d'investissement), le FMA (le Fonds monétaire arabe) et d'autres organismes arabes et islamiques, l’AFD, la KfW, ont manifesté, de leur propre initiative, leur volonté de soutenir le Maroc dans ce contexte difficile, en mettant à sa disposition plusieurs facilités financières pour accompagner les secteurs socioéconomiques, notamment la santé, la protection sociale et le secteur financier.
En parallèle, poursuit la même source, la BEI, la BERD et la SFI, ont pris des mesures pour soutenir les entreprises marocaines (moratoires, fonds de roulement, etc.), et accompagner le secteur bancaire (lignes de crédit) afin de maintenir l’accès au financement des PME et répondre aux problèmes de liquidité du secteur privé.