Les risques de récession s’éloignent pour 2023 et l’inflation reculera à 5,3% cette année dans la zone euro, selon la Banque centrale européenne (BCE). C’est ce que rapporte le journal français Les Echos dans l’une de ses récentes publications sur son site internet.
La même source indique que la croissance du PIB de la zone euro a été revue à la hausse par la BCE de 0,5 point et devrait atteindre 1%. La baisse des prix de l’énergie y est pour quelque chose.
On apprend aussi que la BCE appelle les Etats à réduire «rapidement» leur soutien budgétaire au pouvoir d’achat et à mener un débat au sein de la société sur un partage adéquat du fardeau de l’inflation, entre entreprises et ménages. «Conséquence logique de la baisse des prix énergétiques, l’inflation générale suit le même mouvement.
Les prix à la consommation ne devraient grimper que de 5,3% cette année alors qu’en décembre dernier, les économistes de Francfort tablaient encore sur une inflation supérieure à 6%», précise Les Echos, ajoutant que la résistance de l’activité dans la zone euro s’explique également par le dynamisme du marché du travail. «Le chômage ne devrait pas augmenter sensiblement d’ici à 2025. Et cette année, la hausse des salaires et la baisse des prix de l’énergie compenseront en partie la perte de pouvoir d’achat que de nombreux ménages connaissent», a estimé Christine Lagarde, présidente de la BCE.
Toutefois, le journal indique que la résilience de la croissance pose un problème à la BCE, dans la mesure où elle signifie que l’inflation hors énergie et alimentation va rester plus élevée. Selon la BCE, ce n’est qu’en 2024 que les prix à la consommation hors énergie et alimentation connaîtront des niveaux raisonnables. «Parallèlement, les hausses de taux devraient avoir un impact négatif sur la croissance à plus long terme. La reprise de l’économie s’annonce poussive. La croissance atteindra seulement 1,6 % en 2024 et 2025. Le secteur de la construction sera particulièrement affecté par les taux plus élevés», précise la BCE.