Promise à des perspectives de développement à même d’en faire un secteur clef de l’économie, l’industrie pharmaceutique a fait l’objet cette semaine d’une présentation du ministre de l’Industrie et du Commerce Ryad Mezzour, devant la Commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants. L’occasion pour le ministre de faire la promotion du contrat-programme 2022-2027 signé entre l’État et les acteurs du secteur. Il s’agit, entre autres, de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), de l’Association marocaine des médicaments génériques et de la Fédération marocaine de l’industrie et l’innovation pharmaceutiques.
Il en ressort, selon l’édition du jeudi 9 mars du quotidien L’Économiste, que le gain sera conséquent. Comptez une valeur ajoutée directe de l’ordre de 6 milliards de dirhams et un chiffre d’affaires supplémentaire estimé à 15 milliards de dirhams, auxquels s’ajoute la création de près de 16.000 emplois directs. L’industrie pharmaceutique emploie aujourd’hui 50.000 personnes et compte un chiffre d’affaires établi à 15 milliards de dirhams. Autant dire que les ambitions sont grandes.
«L’idée est d’encourager l’approvisionnement local dans le domaine de la fourniture des dispositifs et appareils médicaux. Il s’agit surtout de travailler à la réduction des coûts de production afin d’améliorer et de renforcer la capacité compétitive du secteur», lit-on. Le développement du «Made in Morocco» dans ce secteur pourrait générer des économies annuelles de 7,5 milliards de dirhams, correspondant à la valeur des importations des produits pharmaceutiques. La toile de fond de ce nouveau programme est, justement, d’apporter un soutien étatique dans un contexte marqué par la hausse des prix des matières premières et des intrants.
L’industrie pharmaceutique entame un tournant aux défis nombreux, avec pour impératif d’atteindre la souveraineté sanitaire. Le contrat-programme précité, signé en septembre 2022, a également pour finalité la constitution d’un véritable hub continental, et le secteur entend atteindre une part de 5% du PIB industriel national. Mais, actuellement, seulement 10% de la production marocaine de médicaments est exportée.