Développement durable: le Maroc 2ème en Afrique et dans le monde arabe, selon le MIT

La centrale solaire Noor Ouarzazate, l'une des grandes réalisations du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables. (MASEN)

Le Maroc est le 2ème pays en Afrique en matière de développement durable. C’est ce que révèle MIT Technology Review, publication du prestigieux Massachusetts Institute of Technology, dans son rapport «Green Future Index 2023». Le Royaume se classe également second dans le monde arabe, devant des pays comme l’Arabie Saoudite et le Qatar.

Le 09/05/2023 à 11h33

Quels sont les pays les mieux préparés à un avenir durable? MIT Technology Review, publication du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), a tenté de répondre à cette question dans l’édition 2023 de son rapport «Green Future Index». Un classement mondial qui évalue 76 pays et territoires, représentant environ 90% du PIB mondial, sur leur capacité à développer des énergies propres et promouvoir un développement durable.

D’après le document de 44 pages, le Maroc est le 2ème pays africain dans ce domaine, avec un score de 4,73/10, et le 37ème dans le monde, devant des pays comme le Brésil (38ème), Israel (43ème), la Turquie (63ème) ou encore la Russie (70ème).

Le Royaume, qui a certes accusé une légère régression au classement par rapport 2022 (4,83/10), enregistre ses meilleurs scores dans l’indicateur d’innovation propre (26ème mondial), celui de la politique climatique (36ème), des émissions de carbone (47ème) et celui des initiatives prises en faveur de la protection de l’environnement (49ème).

Les auteurs précisent que «le Maroc a signé un accord de 115 millions d’euros avec l’Union européenne pour favoriser l’agriculture durable dans les oliveraies, améliorer la chaîne de valeur forestière et protéger la biodiversité dans quatre régions». En revanche, le pays devrait redoubler d’efforts dans l’indice «transition énergétique», où il se classe 57ème dans le monde, avec un piètre score de 2,67/10.

Classement sectoriel du Maroc dans le «Green Future Index 2023» du MIT Technology Review.

Sur le podium continental, le Maroc devance le Kenya (40ème mondial), mais se classe derrière l’Afrique du Sud (25ème mondial). Le Nigéria (51ème), l’Ethiopie (58ème), l’Angola (59ème), l’Egypte (60ème), le Cameroun (64ème), le Ghana (65ème) et l’Ouganda (66ème) complètent le Top 10 africain. Au Maghreb, le Royaume caracole en tête, loin devant l’Algérie (75ème), classée avant-dernière du classement mondial. Quant à la Tunisie, elle ne figure pas dans le rapport du MIT Technology Review.

Rabat s’illustre également dans la région Moyen-Orient Afrique du Nord (MENA), en se positionnant au 2e rang, juste derrière les Émirats arabes unis (36e mondial) avec un score 4,78. L’Arabie saoudite (56e), le Koweït (57e), et le Qatar (73e) arrivent loin derrière.

Top 10 des pays africains en termes de développement durable

PaysRang en AfriqueRang mondial
Afrique du Sud1er25ème
Maroc2ème37ème
Kenya3ème40ème
Nigéria4ème51ème
Ethiopie5ème58ème
Angola6ème59ème
Egypte7ème60ème
Cameroun8ème64ème
Ghana9ème65ème
Ouganda10ème66ème

Source: Rapport «Green Future Index 2023» de MIT Technology Review

Au niveau mondial, le top est sans grande surprise monopolisé par les pays scandinaves. C’est l’Islande qui détient le statut de meilleur élève en termes de développement durable, devant la Finlande, la Norvège, le Danemark et la Suède.

D’après MIT Technology Review, ces résultats sont le fruit de recherches effectuées en deux phases. La première consistait à réaliser «près de 20 entretiens approfondis avec divers spécialistes du changement climatique : climatologues et des technologues, des décideurs politiques, des militants d’ONG, des entrepreneurs et des spécialistes des technologies propres, des ONG, des entrepreneurs de technologies propres et des investisseurs en capital-risque».

Quant à la deuxième phase, elle portait sur «un examen continu de plusieurs centaines d’articles, de rapports de recherche publiés par des organisations d’action climatique et des ONG, la documentation sur la politique gouvernementale des pays et la littérature scientifique».

Par Elimane Sembène
Le 09/05/2023 à 11h33