La première ferme solaire du nord du Maroc est opérationnelle. C’est ce qu’indique le magazine Challenge, précisant qu’à peine dix-huit mois après le lancement au sud de Tanger des travaux du parc photovoltaïque de GreenPower Morocco 1, filiale de GPM qui porte ce projet, ce développeur d’énergies renouvelables s’apprête à injecter ses premiers kilowatts verts dans le réseau électrique de l’ONEE.
«Le chantier du parc solaire d’une capacité de 30 MWc, s’étendant sur une superficie de 72 ha, a été mené et exécuté en un temps record au grand bonheur des autorités de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima qui voulaient doter leur région d’une nouvelle source verte de production d’électricité», lit-on. Ceci, après l’entrée en service au cours de la dernière décennie d’au moins deux fermes éoliennes dans la région de Tanger (destinées exclusivement aux clients consommateurs de la haute et très haute tension).
Avec cette nouvelle infrastructure, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima diversifie son bouquet énergétique avec une production électrique estimée à 67 GWh par an, de quoi couvrir les besoins en électricité de près de 8.000 foyers, même si GreenPower Morocco 1 aura un seul client, en l’occurrence Amendis (le distributeur privé d’eau et d’électricité de Tanger/Tétouan), pour ses besoins auxiliaires. Ce qui devrait tout de même permettre une économie de GES (Gaz à Effet de Serre) de 30,000 tonnes par an.
«Quant à GPM Holding, maison mère de GreenPower Morocco 1 détenue par l’homme d’affaires américain Phil Jenkins et qui a déjà investi près de 400 millions de dirhams dans son premier parc solaire au Maroc, son ambition affichée est d’y devenir un acteur de référence dans la production d’électricité à base d’énergies renouvelables en multipliant les fermes solaires de moyenne capacité (inférieure à 50 MWc)», ajoute Challenge.
Il compte en cela tirer parti de la récente ouverture réglementaire en la matière, qui a enfin autorisé les acteurs privés à développer et à vendre l’électricité à base solaire en moyenne tension (pas indispensable dans la libéralisation du secteur depuis la promulgation de la Loi 13-09 en 2011).