Le Canadien Trigon Metals décroche sept nouveaux permis d’exploration exclusifs d’argent et de plomb dans le projet Addana, situé dans la ville de Tata, dans le sud du Maroc. L’obtention du permis de prospection pour ce gisement polymétallique, couvrant une superficie de 112 km2, a été annoncée par le groupe minier dans un communiqué publié le mercredi 28 juin, qui précise que les autorisations sont d’une validité de trois ans renouvelables.
Tringon Metals indique avoir obtenu ces licences de prospection dans le cadre d’une réattribution des permis d’exploration dans la région de Tata, sans dévoiler le montage financier de ces opérations. Prochaine étape, les travaux d’exploration qui débuteront dans six mois.
«Le projet Addana est un autre exemple du potentiel des projets de classe mondiale au Maroc. Les sept permis comportent d’importants travaux artisanaux qui révèlent la présence de veines de plomb argentifère», affirme dans le communiqué Jed Richardson, PDG de Trigon Metals.
La minière canadienne, qui exploite notamment des mines en Namibie, n’en est pas à sa première expérience au Maroc. Elle exploite, depuis 2020, la mine d’argent et de cuivre de Silver Hill, un gisement d’une superficie de 16 km2 dans la région de l’Anti-Atlas. Une mine dont le groupe a repris l’exploitation après le rachat, fin mai 2020, du groupe marocain Technomine Africa, qui détenait 100% de ce projet.
Élargir ses prospections au Maroc
D’une superficie 14 fois plus étendue que celle de Silver Hill, le projet Addana permet à Tringon Metals de passer à une autre dimension dans ses projets marocains. Mieux, «l’analyse des résidus de la région montre un potentiel de concentrations matérielles de cuivre, de zinc, et de cobalt associées à l’argent et au plomb», affirme Jed Richardson.
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Visiblement, le sous-sol marocain attire les groupes miniers canadiens. Jeudi 29 juin, Aya Gold & Silver avait également annoncé l’acquisition de la mine historique de cuivre de Tirzzit, avec un ensemble de sept permis d’extraction de cuivre et d’argent, située à 25 km de sa mine d’argent de Zgounder, pour un montant de près de 5 millions de dollars.
Autant de projets qui devraient permettre au Maroc de renforcer sa position parmi les grands pays producteurs d’argent. D’après le cabinet de recherche sur les métaux précieux Metal Focus, le Royaume était, en 2022, le premier producteur africain de ce métal et le 16ème dans le monde.
