Faut-il bannir les cultures hydrovores? Ce qu’en pense Mohammed Sadiki

Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts.

Le 10/02/2024 à 14h03

VidéoL’avocat et la pastèque sont-elles réellement les cultures qui consomment le plus les ressources hydriques destinées à l’irrigation? Voici ce qu’en pense Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts.

Invité de l’émission «Grand Format-Le360», Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, a souligné que, contrairement aux rumeurs, l’avocat et la pastèque «n’ont pas vu leurs surfaces augmenter, notamment après l’implémentation de la stratégie Génération Green».

Interrogé sur la possibilité de demander aux agriculteurs concernés d’abandonner ces cultures pour d’autres moins hydrovores, le ministre a souligné la complexité inhérente à une telle requête, mettant en avant leur superficie relativement modeste (l’avocat, par exemple, ne dépasse pas les 10.000 hectares sur un total de 1,6 million d’hectares irrigués) et leur concentration dans des zones où l’eau est présente de manière conséquente.

En illustrant ses propos avec le cas de la région du Gharb, notre invité a indiqué que les eaux utilisées pour l’irrigation de ces cultures ont été souvent rejetées dans la mer, précisant que les agriculteurs opérant dans le secteur ne bénéficient d’aucune aide étatique.

En ce qui concerne les exportations, Mohammed Sadiki a relevé qu’interdire aux agriculteurs d’exporter des avocats n’est pas envisageable. Et s’agissant de la hausse des volumes exportés, le ministre a expliqué que la quantité d’avocats produite augmente rapidement et de manière significative au fil du temps. Cependant, cette croissance exponentielle ne s’accompagne en aucun cas d’une expansion proportionnelle des terres cultivées.

Par ailleurs, contrairement aux spéculations, le ministre a fait état d’une baisse de la superficie dédiée à la culture des pastèques, ce qui a entraîné une diminution des volumes produits. Néanmoins, ces quantités restent largement suffisantes pour couvrir les besoins du marché local, a-t-il assuré.

Par Fatima Zahra El Aouni
Le 10/02/2024 à 14h03

Bienvenue dans l’espace commentaire

Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.

Lire notre charte

VOS RÉACTIONS

Mr le ministre: Le problème ne réside pas nécessairement dans l'interdiction ou la limitation de la production d'avocats, mais plutôt dans la recherche de solutions durables pour la gestion de l'eau au Maroc. le potentiel du dessalement d'eau de mer: Avec plus de 3000 km de côtes, le Maroc dispose d'un atout majeur pour exploiter le dessalement d'eau de mer comme source d'eau alternative pour l'agriculture. Cette technologie, bien que coûteuse, s'avère de plus en plus viable et prometteuse face à la raréfaction des ressources hydriques. Le développement de stations de dessalement le long des côtes marocaines pourrait fournir une solution à long terme pour combler les besoins en eau du secteur agricole, y compris pour la culture d'avocats.

Je trouve les intervieweurs gentils. Trop gentils. Vous devriez lui poser des questions de facon plus agressive.

Si la culture de "l'avocat est concentrée dans des zones où l'eau serait abondante"..., est-ce pour autant une raison cohérente,et valable,quand le pays souffre de stress hydrique ? Quant à la pastèque qui serait cultivée de manière à couvrir les besoins du marché local...,je n'y crois pas une seule seconde puisque je consomme, tous les étés,de la pastèque marocaine qu'on trouve en abondance dans les commerces en France..

La pastèque est gorgée d'eau On peut se passer de ce fruit ,Il vaut mieux réserver cette denrée précieuse , cet or bleu pour les olives, L'huile edt vitale pour l'organisme.

Si même le modèle français est en danger, Il ne faut pas en vouloir aux riches hommes d'affaires marocains qui n'avaient pas d'autres boussoles que la France-Afrique. Ce n'est pas seulement l'agriculture, mais trouvez-vous normal que le CAC40 (bourse française) offre les plus grands dividendes au monde (facile 8%) au détriment des dépenses en R&D innovation ? Il est possible que le Maroc est un second problème de modèle économique après la sécheresse, car il est lié à des constructeurs automobiles comme Renault ou PSA qui risquent d'être refusés par les clients, si pas assez innovants face aux concurrents. La diversification des partenaires mondiaux par le Maroc est donc vitale car on est arrimé au bloc francophone où même le leader France n'est pas dans le top 10 mondial de l'innovation.

Il faut bannir autre chose Bannir les responsables qui n'anticipent , il faut bannir les responsables qui ne pensent qu'à leur intérêt et non l’Intérêt du Bled de la patrie , de ses citoyens , c'est maintenant qu'ils se rendent compte que les barrages ils sont vides? c'est maintenant qu'ils se rendent compte que la sécheresse s'est aggravée ? depuis 10 ans que la sécheresse est trop sévère au Maroc qu'avant , si non la sécheresse elle a existé depuis la création du Maroc

C’est surprenant que Akhenouch et ce ministre défendent bec et ongles la culture de l’avocat !!! Qui est ce producteur tant protégé ??

0/800