Tout est à revoir dans le financement du RAMED, affirme L’Economiste dans sa livraison du jour. Le journal indique ainsi que nombre de programmes sociaux (Couverture sanitaire universelle, AMO) pâtissent de sérieux dysfonctionnement sen matière de gouvernance et de financement. «Le moyen d’améliorer les prestations du Ramed, c’est de sécuriser et garantir un financement pérenne, d’une part, et d’autre part, veiller à mettre en place une gouvernance institutionnelle, une gestion de régulation qui privilégiera la séparation entre le financement et la production des soins», souligne une source du ministère de la Santé, citée par le journal, qui ajoute qu’à défaut de prévoir, pour le moment, une rubrique dédiée au Ramed dans le cadre de la loi de finances, le budget du ministère de la Santé reste la source principale de financement des prestations.
Toutefois, d’autres ressources existent telles que la contribution des collectivités territoriales et celles de la population éligible au Ramed malgré sa faible participation. «Pour l’heure, la dotation de 2,7 milliards de DH réservée au Ramed relève encore du Fonds de solidarité sociale», fait remarquer Addi Bouarfa, un parlementaire du PAM et SG du syndicat de la santé affilié à l’ODT, cité par le journal.
Il poursuit en soulignant que les dotations mobilisées demeurent trop faibles pour répondre convenablement aux besoins de la population cible en matière de soins de santé. A cette situation viennent se greffer des failles de gouvernance qui appauvrissent encore plus le système et privent des centaines de personnes de leur droit aux soins, note l’Economiste, ajoutant également que le retard dans la mise en application de la loi sur l’extension de la couverture médicale aux travailleurs indépendants et aux non-salariés obstrue aussi les voies de progrès.