Une dizaine de ministres marocains a fait le déplacement, ce matin, à Casablanca, pour l’ouverture du forum Maroc-Guinée organisé par la CGEM sous le thème "Cap Guinée : Une économie à construire, des opportunités". Un signe de l’importance que revêtent les relations avec ce partenaire africain. "Il n’y aura pas d’alternatives de développement pour notre région que d’asseoir les relations sud-sud autour d’un modèle gagnant", a souligné Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères qui a rappelé que lors de la dernière visite royale en Guinée, 24 accords ont été signés entre les deux pays. "23 de ces accords ont été effectivement engagés alors que le dernier est en cours d’étude", a précisé Mezouar qui préside aussi le comité de suivi des conventions ratifiées. Mohamed Said Fofana, premier ministre de la république de Guinée a surtout rendu un hommage au royaume "qui est d’un soutien inéluctable dans la crise sanitaire, due au virus d’Ebola, que traverse le pays".
De son côté, Salah-Eddine Kadmiri, vice-président de la Confédération patronale, a lancé devant la centaine d’hommes d’affaires guinéen : "Nous voulons plus que des relations commerciales, notre vœu est de voir émerger un tissu industriel commun". Le président de la chambre de commerce guinéen, Morlaye Diallo, n’est pas pour le contredire : "Nous comptons sur le secteur privé marocain pour tisser des partenariats concrets avec les porteurs guinéens qui se sont déplacés en masse aujourd’hui". Pour sa part, Mohamed Boussaid, ministre de l’Economie, a insisté dans son discours, sur le fait qu’il reste tant à faire avec la République de Guinée : elle est le 8e fournisseur du Maroc et son 18e client ; et ce pays ne capte que 6% des investissements marocains dans le continent. "Ce forum contribuera sans doute à dynamiser davantage les relations économiques entre nos deux pays", conclut-il. Au programme des travaux de cet événement qui dure toute la journée, sept ateliers sectoriels et des rencontres B to B entre investisseurs guinéens et marocains ainsi que la signature de deux conventions, notamment avec le ministère de l’Agriculture marocain et avec le groupe marocain Anouar Invest.