Attendu au deuxième semestre 2021, le grand emprunt national devrait rapporter, à la Trésorerie générale du Royaume (TGR), une recette autour de 5 milliards de dirhams, a affirmé l’économiste Ahmed Zhani. Ce dernier estime que cette opération n’aura pas d’impact significatif sur la courbe des taux, constatant que ce montant correspond au volume levé habituellement à travers seulement deux émissions hebdomadaires de bons de Trésor.
L’opération aura un impact positif sur la TGR si ce dernier arrive à lever ce montant à des taux intéressants, de sorte à enrichir la panoplie de ses ressources de financement, a-t-il ajouté.
Ahmed Zhani tient toutefois à préciser que même si le potentiel de l’épargne ciblée par cette opération est important, son poids reste relativement limité par rapport aux capacités de financement du secteur bancaire et du système financier international.
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Interrogé en janvier dernier lors de son passage à l’émission Grand Format-Le360, le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Benchaaboun, a affirmé que les discussions étaient déjà entamées avec les principaux acteurs du marché pour étudier les conditions qui permettront de garantir un succès total à cette opération.
"Nous voudrions qu’il y ait une grande mobilisation nationale autour de cet emprunt", avait poursuivi le ministre, en rappelant la mesure introduite dans la loi de Finances 2021 (exonération des produits d’intérêts perçus par les personnes physiques sur les emprunts publics).
L’orientation est donnée pour prévoir des "coupons suffisamment petits" afin d’assurer une large adhésion à cet emprunt. Le ministre des Finances a également laissé entendre que les bons du Trésor, qui seront émis dans le cadre de l’emprunt national, seront cotés à la Bourse de Casablanca.