En réponse à une question écrite de Mustapha Ibrahimi, député du groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement (PJD, opposition), Mohamed Sadiki, ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, a affirmé que la volaille était, elle aussi, touchée par la flambée des prix, notamment en raison de la hausse des cours des matières premières agricoles, mais aussi à cause de la sécheresse, et d'une baisse de la production, dictée par l’arrêt forcé de l'activité de nombreux éleveurs au cours de la pandémie.
Le ministre a expliqué à cet égard que son département tenait à assurer constamment le suivi de l'état d’approvisionnement du marché national en produits avicoles, à contrôler les exportations et les importations, et à surveiller la productivité des poussins, des viandes et des œufs, ainsi que le niveau du prix de vente pratiqué dans les fermes.
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Une commission conjointe a été instaurée, pour que ses membres mettent fin à des pratiques de monopole et de spéculation, afin de garantir la pérennité de l'approvisionnement du marché et préserver le pouvoir d'achat des citoyens.
Selon le ministre, la filière avicole est considérée comme l'une des plus importantes filières de production agricole sur les plans économique et social. Celle-ci réalise un chiffre d'affaires annuel d'environ 32,4 milliards de dirhams et génère 141.000 emplois directs et 324.000 emplois indirects.
L’association nationale des producteurs de viandes de volaille (APV) avait signalé que depuis plusieurs mois, les éleveurs étaient confrontés à la hausse des cours des matières premières agricoles, pouvant aller jusqu’à 45%. Celles-ci, qui composent l'alimentation donnée aux volailles, peuvent aujourd'hui représenter jusqu'à 70% de leurs coûts de production.