À Ouazzane, les unités de trituration d’olives, traditionnellement en pleine activité à cette période de l’année, tournent au ralenti. Une réalité amère pour les acteurs de la filière, confrontés à une récolte en berne et à une augmentation significative des prix.
Selon Rabii Mghari, responsable d’une unité de trituration, cette année s’annonce compliquée pour les producteurs et transformateurs d’huile d’olive: «Les huileries de la région, qui accueillent habituellement des tonnes d’olives en provenance des douars voisins et des exploitations agricoles, font face à une baisse marquée d’activité».
La sécheresse persistante et les fortes températures ont lourdement impacté les rendements, particulièrement dans les zones éloignées des ressources hydriques. «Le rendement se situe entre 17 et 27 litres d’huile par quintal d’olives», précise notre interlocuteur.
Cette chute de la production a des conséquences directes sur le prix de l’huile d’olive. Sur le marché, le prix du litre oscille désormais entre 85 et 90 dirhams, selon la qualité. «La récolte est faible cette année, et cela se ressent à tous les niveaux: des producteurs aux consommateurs», regrette Rabii Mghar.