Le géant américain CWP Global confirme ses ambitions pour le secteur de l’hydrogène vert au Maroc. C’est ce qu’a fait savoir le top management de cet acteur majeur dans le développement de projets d’énergies renouvelables, lors de la 3ème édition du Sommet mondial Power-to-X, qui s’est déroulée les 19 et 20 septembre à Marrakech.
L’évènement, organisé par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), le Cluster GreenH2 et l’Université Mohammed VI Polytechnique de Benguerir (UM6P), en partenariat avec le Conseil régional de Guelmim-Oued Noun, a mis en exergue l’engouement grandissant pou l’hydrogène vert.
Une industrie compétitive à l’échelle mondiale
D’après Mark Crandall, président et co-directeur du groupe CWP Global, le Maroc dispose de grandes potentialités pour développer une véritable industrie de l’hydrogène vert, et devenir un hub du secteur en Afrique du Nord, voire dans le monde. «Nous avons bon espoir que “l’Offre Maroc” jettera les bases d’une industrie marocaine de l’hydrogène vert robuste, efficace et compétitive à l’échelle mondiale. Il s’agit d’une opportunité unique pour le Maroc et, à travers le pays, pour notre planète», a-t-il déclaré.
Rappelons que CWP Global développe actuellement un projet baptisé AMUN, dédié à la production de 15 gigawatts (GW) d’hydrogène vert près de Tan-Tan, dans la région de Guelmim-Oued Noun, qui servira dans une deuxième phase à la production locale d’ammoniac.
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Le 4 mai dernier, l’énergéticien américain avait paraphé un accord avec l’allemand Hydrogenious, spécialisé dans le transport d’hydrogène organique liquide (LOHC), pour la réalisation d’une étude de faisabilité conjointe qui explorera une chaîne de transport de 500 tonnes d’hydrogène vert par jour du Maroc vers l’Europe.
«AMUN représente bien plus qu’un grand projet d’énergie renouvelable. Nous travaillons dans une perspective de “transition juste” pour apporter une contribution tangible au développement socio-économique du Maroc», souligne Mark Crandall.
De grandes opportunités
Pour Alex Hewitt, co-directeur général de l’entreprise américaine, l’hydrogène vert pourrait contribuer à la croissance du PIB du Royaume, et stimuler les investissements étrangers et le commerce extérieur.
Mais pas que. «Nous voyons également des opportunités majeures de créer de nouveaux emplois, des centres de formation professionnelle et d’éducation, mais également l’accès des communautés locales à une énergie bon marché, à de l’eau dessalée, et à de nouvelles routes, ainsi que l’établissement de nouvelles industries vertes alimentées par de l’énergie sans carbone et de l’hydrogène», renchérit-il.
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Afin de renforcer son portefeuille de projets verts, le géant américain n’hésite pas à ouvrir son capital à d’autres entités actives dans ce domaine. Ainsi, le 14 juin dernier, Copenhagen Infrastructure Partners (CIP), un des plus grands gestionnaires de fonds d’investissement dans les énergies renouvelables dans le monde, a acquis une participation de 26,67% dans le catalogue de développement de plateformes d’hydrogène vert à très grande échelle de CWP Global.
Aujourd’hui, le groupe américain dispose d’un portefeuille de centres d’hydrogène vert d’une capacité combinée de production d’énergie renouvelable de près de 220 GW, «soit environ 10 fois la capacité de production du barrage des Trois Gorges en Chine, qui est actuellement le plus grand projet de production d’énergie au monde», précise le groupe.