Immersion dans la station de dessalement de Chtouka, la première du genre en Afrique et dans le bassin méditerranéen

La station de dessalement d'eau de mer de Chtouka a nécessité un investissement d’environ 4,4 milliards de dirhams.

Le 14/03/2024 à 13h58

VidéoLa station de dessalement d’eau de mer située dans la commune d’Inchaden, relevant de la province de Chtouka Aït-Baha, continue d’approvisionner le Grand Agadir en eau potable et les terres agricoles de Chtouka en eau d’irrigation, avec une capacité de production actuelle de quelque 275.000 m3 par jour, dans l’optique de dépasser les 400.000 m3 par jour. Découverte.

La station de dessalement d’eau de mer de Chtouka a été réalisée dans le cadre d’un partenariat public-privé afin de bénéficier de la grande expérience du secteur privé dans ce domaine et d’un temps de réalisation rapide, explique Mehdi El Arabi, chef du service des équipements à l’Office régional de mise en valeur agricole de Souss-Massa, ajoutant que ce projet répond aux besoins en eau potable du Grand Agadir, dont la population a atteint plus de 1,5 million d’habitants. Il vise également à pourvoir la région de Chtouka d’eaux d’irrigation sur une superficie dépassant les 15.000 hectares.

Cet ouvrage a nécessité un investissement d’environ 4,4 milliards de dirhams, répartis entre 60% pour le secteur privé et 40% pour l’État, poursuit le responsable, précisant qu’il existe différentes étapes de production, la station comprenant deux prises d’eau avec deux canaux d’une longueur de 1.100 mètres, et un autre canal servant à renvoyer l’eau salée, d’une longueur de 700 mètres. L’étape suivante consiste à débarrasser l’eau de mer du gros plancton.

Vient ensuite l’extraction des matières biologiques, puis l’osmose inverse, l’une des phases les plus importantes du processus, au cours de laquelle l’eau est complètement filtrée, avant le passage à l’étape finale qui repose principalement sur la réintroduction de certains sels dans l’eau, qu’elle soit destinée à la consommation ou à l’irrigation.

Mehdi El Arabi précise que la station de dessalement produit actuellement 275.000 m3 d’eau par jour, répartis entre l’eau potable (environ 150.000 m3) et l’eau d’irrigation (125.000 m3). L’objectif est d’amener cette production à 400.000 m3 par jour au cours des prochains mois dans le cadre du plan d’urgence visant à fournir des sources en eau supplémentaires à même de faire face à la sécheresse que connaît le Maroc depuis des années.

Ce projet pionnier au niveau national est également le premier du genre en Afrique et dans le bassin méditerranéen, fait valoir notre interlocuteur, soulignant qu’il a des effets très positifs sur l’économie en apportant de l’eau d’irrigation à la région de Chtouka, qui produit l’équivalent de 85% des cultures précoces, dont les tomates représentent 97%, et approvisionnent les marchés national et européen, ainsi que, depuis peu, le marché africain.

Sur le plan écologique, la station de dessalement joue un rôle majeur dans la préservation de la nappe phréatique, en particulier dans cette région qui a connu une baisse significative des précipitations. Et s’agissant de son impact social, elle contribue à la création d’un million de journées de travail par an dans la région de Chtouka, à pérenniser les investissements dans le secteur agricole qui s’élèvent à 3 milliards de dirhams, et la valeur ajoutée dans le secteur qui s’élève à environ 9 milliards de dirhams.

Par M'hand Oubarka
Le 14/03/2024 à 13h58

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Bien-sûr a première vue bonne nouvelle Attention aux rejet de Saumur et surtout a la consommation d'énergie de ces installations a long terme je pense que c'est voué a l'échec .

Cette station fonctionnera à terme en énergies renouvelables et située sur la côté atlantique ( moins concentré en sel) et non méditerranéenne. Et vu les quantités négligeables des eaux retirées de l'immensité du grand océan, parler de pollution saline c'est comme dire, une fourmi a fait basculé un éléphant.

Bonjour a vous Kader. Malheureusement vous vous trompé énormément. Documentez vous . Bien entendu ce n est pas cette station mais les 1000 qui bientôt seront sur toutes les côtes africaines et ailleurs aussi .il vous faut construire cette usine mais faire aussi un plan d économie de l eau et surtout garder l eau pour les marocains et non pour exporter des produits consumeriques. Bonne journée

Hélas, avec les 400 000 litres par jour, on loin de battre le tibone avec son 1 million de litre par jour. sacré farceur ce tibone

Beau projet en effet, le Maroc n'a plus le choix !Mais vous montrez que le coté positif de ce projet. Malheureusement il n'y a aucune précision sur la consommation d'énergie nécessaire pour faire tourner cette usine et aucune information sur les rejets de sel ou autre après dessalement de l'au de mer .

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