Le gouvernement a décidé de maintenir provisoirement le droit antidumping de 25% contre le contreplaqué importé de Chine. Cette mesure a été actée par une décision conjointe signée par le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, et la ministre en charge de l’Economie et des finances, Nadia Fettah.
Le maintien provisoire du droit antidumping appliqué aux importations de contreplaqué chinois à hauteur de 25% sera maintenu sous forme de consignation, en attendant les résultats de l’enquête de réexamen de cette mesure.
Les montants perçus au titre de ce droit seront donc déposés auprès de l’Administration des douanes et impôts indirects en vue d’un prélèvement définitif au profit du Trésor ou de sa restitution aux importateurs concernés, en fonction des résultats de cette enquête.
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Dans un avis émis le 16 juin dernier, le ministère de l’Industrie et du commerce avait annoncé que la mesure antidumping appliquée aux importations du contreplaqué originaire de la Chine devait expirer le 26 juillet 2022.
Le département de Ryad Mezzour avait expliqué que les producteurs nationaux pouvaient présenter une requête pour le réexamen de ladite mesure. «Cette requête doit contenir des éléments justifiant que la levée de la mesure après son expiration entraînera probablement la continuation ou la réapparition du dumping et du dommage», avait-on souligné.
Pour rappel, le droit antidumping de 25% sur le contreplaqué chinois, constitué de feuilles de bois dont l’épaisseur n’excède pas 6 mm chacune, en okoumé ou en bois divers, a été instauré pour la première fois en 2018, puis reconduit en 2021. Ce produit est particulièrement utilisé dans le bâtiment (menuiserie extérieure, charpenterie, planchéiage, fabrication de volets ou de balustrades, isolation des sous-sols et lambrissage).
La décision de reconduire la taxe antidumping fait suite à une requête déposée par Cema Bois de l'Atlas, un producteur marocain de contreplaqué.
L’enquête diligentée par les services du département du Commerce avait conclu à l’existence avérée de pratiques de dumping par les exportateurs chinois, avec une marge de dumping de l’ordre de 68%, ce qui avait infligé des dommages importants à cette branche de la production nationale.
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