Impôts: les revenus de l'aviculture considérés comme des revenus agricoles

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Revue de presseKiosque360. La loi de Finances 2021 devrait reconnaître les revenus tirés de l’élevage de volaille comme des revenus agricoles. Cette mesure vient ainsi répondre à une demande formulée par la corporation depuis plusieurs années.

Le 19/11/2020 à 20h20

Les professionnels du secteur avicole au Maroc peuvent pousser un ouf de soulagement, nous apprend Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison en kiosque ce vendredi. Le quotidien explique que la loi de Finances 2021 considère dans sa partie fiscale les revenus tirés de l’activité de l’élevage de volaille comme étant agricoles. Cette mesure répond aux demandes exprimées par les professionnels après plusieurs années où l’élevage de volailles était considéré comme un commerce de gros.

«En tant que professionnels, nous avons accueilli cette nouvelle avec satisfaction mais sans grande surprise car nous avons formulé cette demande depuis la création de la Fédération en 1995. C’est l’aboutissement d’un dossier porté par la FISA tout au long de ces années», s'est réjoui Chaouki Jirari, directeur général de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA).

Ainsi, Aujourd’hui Le Maroc fait remarquer que les aviculteurs pourront désormais bénéficier du régime fiscal relatif au secteur agricole. «Avec cette mesure, on revient à notre secteur d’activité normal qui est l’agriculture. On travaille dans la filière de l’élevage et donc naturellement, on fait partie des activités agricoles. Notre tutelle, c’est le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, les programmes que nous avons signés ont été conclus avec ce même ministère et nos élevages sont également contrôlés par le ministère de l’agriculture», détaille le DG de la FISA.

Soulignons que sur le plan fiscal, le secteur agricole bénéficie d’un certain nombre de mesures, notamment au niveau de l’Impôt sur les sociétés (IS). Le Code général des impôts (CGI) prévoit en principe un taux de l’IS réduit (17,5%). Toutefois, les petits agriculteurs dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 5 millions de dirhams bénéficient d’une exonération totale, rappelle le journal, ajoutant que cette disposition intervient dans un contexte où le secteur a été fortement affecté par la crise sanitaire liée à la Covid-19.

«Nous avons subi les effets de cette crise de plein fouet et contrairement à d’autres secteurs qui étaient à l’arrêt total, notre travail s’est poursuivi mais nous avons comptabilisé des pertes conséquentes. Celles-ci sont estimées à 4 milliards de dirhams durant cette période. Notre production a été pratiquement réduite de moitié», conclut le président de la FISA.

Par Ismail Benbaba
Le 19/11/2020 à 20h20