Thales est prêt à étudier les opportunités offertes par les deux futures zones d’accélération industrielle de défense du Maroc et de participer à la mise en place d’une véritable industrie militaire dans le Royaume. C’est ce qu’a déclaré Éric Lenseigne, vice-président chargé de la guerre des drones au sein du géant technologique français, dans une déclaration pour Le360, à l’issue d’un panel sur les perspectives de développement des drones dans le monde, organisé le 1er novembre au Marrakech Air Show 2024.
«S’il y a des dispositions qui peuvent faciliter notre participation à la mise en place des futures zones d’accélération industrielle militaires au Maroc, nous les étudierons certainement et déterminerons notre valeur ajoutée en partenariat avec l’industrie locale», affirme-t-il. Et d’ajouter: «Nous sommes ouverts à toutes les coopérations qui peuvent permettre d’accroître notre présence industrielle dans le Royaume tout en servant nos clients.»
D’après notre interlocuteur, Thales, qui a installé une capacité de production additive de pièces de très grande complexité au Maroc, contribue déjà de manière significative aux investissements dans le secteur aéronautique dans le Royaume, notamment par le biais de partenariats avec des acteurs locaux.
Comment créer une industrie locale de fabrication de drones militaire au Maroc
Interrogé sur les principaux défis à relever pour asseoir une industrie locale de fabrication de drones militaires au Maroc, l’expert chargé de la guerre des drones au sein du groupe technologique français souligne que la difficulté pour de nombreux pays, comme le Maroc, «c’est d’arriver à développer une industrie qui soit suffisamment large pour s’autosuffire et s’autofinancer, notamment autofinancer la recherche et développement (R&D) qui est nécessaire, tout en s’appuyant sur un marché local qui est généralement trop petit».
Selon lui, l’articulation entre cette nécessité d’autofinancement de la R&D et la taille du marché national reste l’équation à résoudre. «Le Maroc pourra la résoudre soit à travers des partenariats ou des coentreprises avec d’autres entités étrangères», suggère Eric Lenseigne, précisant que Thales est également disposé à collaborer avec le Royaume dans ce domaine.
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Rappelons que Thales collabore avec les Forces armées royales (FAR) depuis 30 ans. Ses systèmes et équipements sont particulièrement utilisés dans les communications hautement sécurisées, l’optronique (vision nocturne), les radars, les systèmes de combat et la sécurité.
L’un des équipements phares, c’est le Groud Master 400 livré en juillet 2021 aux FAR. Des radars conçus pour détecter les menaces aériennes et identifier les chasseurs à réaction, les missiles et les hélicoptères.