Le compte à rebours est lancé. Dans quelques jours, le gouvernement va enfin dévoiler le nom du tout premier fournisseur choisi à l’issue d’un appel d’offres international, appelé à sécuriser une partie des besoins du Maroc en gaz naturel liquéfié (GNL), estimées à 500 millions de mètres cubes par an à court terme.
Auditionnée au Parlement, lundi dernier, la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, a annoncé qu’un premier contrat sera signé dans le courant de cette semaine.
Pour sécuriser ses besoins en gaz naturel après la rupture, fin octobre 2021, du contrat avec l’algérien Sonatrach, le scénario retenu par le Maroc consiste à acquérir du GNL sur le marché international, le décharger à travers des méthaniers dans un port espagnol, puis dans une usine de regazéification de la péninsule avant de l’injecter dans le GME pour atteindre les deux stations thermiques fonctionnant au gaz naturel.
«Le Gazoduc Maghreb-Europe est déjà opérationnel pour l’inversement du flux», assure une source à l’Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym), contactée par Le360.
«Les différents tests réalisés ont en effet validé le processus. Le GME est prêt à recevoir le gaz en provenance du Nord», ajoute ce même interlocuteur.
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Dans un précédent article, Le360 a indiqué que l’Onhym, qui a récupéré la gestion du tronçon Maroc-Espagne du GME, a déjà organisé en concertation avec l’Etat et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) la mise en place des moyens techniques et réglementaires pour l’inversion des flux du gazoduc. Ainsi, pour la première fois, le régulateur espagnol a mis en place un tarif de sortie par le gazoduc GME vers le Maroc, comme c’est le cas vers le Portugal ou la France.
Le Maroc, qui a réussi pour la première fois de son histoire à entrer sur le marché international du gaz naturel liquéfié (GNL), a reçu des dizaines d’offres qui ont été examinées par une commission ad hoc.
Ces offres ont fait l’objet d’une procédure accélérée et minutieuse d’examen et de négociation avec des compagnies internationales, qui a été menée par une commission spéciale, créée à cet effet.