Intempéries: les producteurs de fruits rouges comptent les dégâts

Les intempéries ont eu de graves conséquences sur les cultures de fruits rouges dans la région du Gharb-Loukkos.

Les cultures dans la région du Gharb-Loukkos ont récemment été confrontées à des conditions climatiques peu clémentes, impactant notamment la production de fruits rouges. Pour les exploitants, l’heure est à l’inventaire.

Le 30/10/2023 à 11h31

Les vents tempétueux, les chasse-poussières et les pluies du 22 octobre ont laissé leur marque sur les 9.000 hectares des exploitations de fruits rouges de la région du Gharb-Loukkos. Sévèrement impactés, les agriculteurs refusent de se laisser décourager et se mobilisent pour faire face à une situation difficile.

«Nous sommes actuellement en phase d’évaluation des dégâts et de mise en place des solutions. La remise en état des structures touchées par les violentes rafales de vent, accompagnées de poussières, est l’une de nos priorités», déclare Amine Bennani, président de l’Association des producteurs des fruits rouges (APFR).

Entre les plastiques de serres déchiquetées, les structures métalliques déformées et partant, des pertes conséquentes de production, les agriculteurs de la région, qui concentre 75% de la production nationale, font face à un défi sans précédent.

Selon les derniers chiffres communiqués par l’APFR, les 9.000 hectares de cultures ont été gravement exposés à la furie des éléments. Plus précisément, les intempéries ont causé des dégâts importants, caractérisés par la déformation et la détérioration des structures métalliques (15% des tunnels), l’arrachement des plastiques (100% des parcelles), la détérioration des fruits -avec notamment des pertes allant jusqu’à 20% de la production de framboise- et le déracinement des plants.

La situation a été rendue encore plus compliquée par une coupure de courant qui a duré deux jours: sans irrigation ni stations de réfrigération fonctionnelles, le stockage des fruits a été compromis. Pour autant, les producteurs n’ont pas tardé à réagir. «Nous sommes en train remettre les plastiques des serres en place et nous avons passé commande pour remplacer les éléments endommagés», rassure Amine Bennani.

Ce qui reste toutefois impossible à réparer, ce sont les pertes de production. «Quand on parle de pertes de 20% de production de framboise, on parle de la production totale pour la saison. Et même si la framboise est le fruit le plus touché par les intempéries, d’autres, comme la fraise et la myrtille, ont aussi subi des dommages considérables», insiste le président de l’APFR, qui poursuit: «En comparant la production actuelle à celle d’il y a une dizaine de jours, le rythme a baissé à plus de 50%».

Par Hajar Kharroubi
Le 30/10/2023 à 11h31

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So what? Cry me a river! N’est-il pas vrai que les producteurs de ces fruits à valeur ajoutée sont pour la plupart des élus, ou anciens et actuels hauts cadres et fonctionnaires de l’Etat qui se sont accaparé les terres agricoles dans le Gharb, et monopolisé les ressources de l’eau de manière à ne laisser aux petits fermiers, qui se font de plus en plus rares dans cette région, que des parcelles majoritairement non irrigables? Ces gens qui exploitent leur pouvoir pour exproprier les habitants et se lancent dans l’agriculture pour déclarer leurs revenus provenant d’autres secteurs taxables? Ou blanchir des fonds venant d’activités illicites, tel que les détournements de fonds publics, les sommes perçues en espèces sous formes de commissions? Ce sont aussi des experts de l’évasion fiscale!

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