Rabat a abrité, les 21 et 22 novembre, l’atelier de travail et l’Assemblée générale du Réseau francophone des régulateurs de l’énergie (RegulaE.Fr), organisés par l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE) en partenariat avec la Commission européenne.
Selon un communiqué de l’ANRE, la première journée de cet événement a connu la participation de 160 personnalités en provenance de 21 pays, avec à leur tête les présidents des autorités de régulation des pays africains membres du réseau.
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Se sont également joints aux travaux de hauts responsables de l’écosystème de l’énergie au Maroc, notamment du ministère de l’Énergie de la transition énergétique et du développement durable (MTEDD), du ministère de l’Intérieur, de l’Agence marocaine pour les énergies renouvelables (MASEN), de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) ou encore le président de la fédération de l’énergie.
Ce rendez-vous international affiche comme thématique centrale: «Les interconnexions énergétiques et la régulation pour une intégration régionale cohésive». Un sujet à grande portée stratégique, dans un contexte où le Maroc se positionne en leader continental et mondial dans le domaine des énergies renouvelables, tout en assumant ses ambitions avant-gardistes dans l’établissement des interconnexions énergétiques (électriques et gazières) intercontinentales, vecteurs de rapprochement entre les peuples et les nations.
«Les interconnexions ne sont pas simplement des câbles ou des conduites, mais des artères vitales qui nourrissent le développement économique, renforcent la sécurité énergétique et insufflent une bouffée d’air frais à nos engagements environnementaux», a déclaré Abdellatif Bardach, président de l’ANRE et vice-président de RegulaE.Fr lors de son mot d’ouverture.
Le président de l’ANRE a vivement interpellé ses homologues régulateurs africains de travailler de concert et ce, dans une démarche anticipative, pour traduire les ambitions régionales en réalité notamment à travers l’accompagnement des gestionnaires de transport électrique pour la réalisation de l’interconnexion Maroc-Mauritanie-Sénégal en première étape et en deuxième étape l’interconnexion électrique avec le système d’échanges d’énergie électrique ouest africain -le West African Power Pool (WAPP) dans un cadre de coopération Sud-Sud.
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En plus d’avoir mis en lumière le dynamisme de l’élan énergétique marocain, des discussions riches se sont poursuivies entre les participants aux différents panels de l’événement. Elles ont porté sur des sujets aussi stratégiques que variés, avec à leur tête l’importance de l’harmonisation des normes, des lois et des réglementations ainsi que la portée du périmètre d’intervention des régulateurs en la matière, sans oublier la composante de l’investissement qui a également constitué un point essentiel, à l’instar du projet d’interconnexion par gazoduc entre le Maroc et le Nigeria, qui devrait connecter 13 pays africains.
Les travaux de cet événement se poursuivent ce mercredi 22 novembre abordant notamment le rôle des interconnexions au service de la sécurité d’approvisionnement et de la transition énergétique, et seront conclus par la tenue de l’Assemblée générale de RegulaE.Fr.