Dans le cadre du récent remaniement gouvernemental, la nomination de Karim Zidane au poste de ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques marque un tournant significatif dans la stratégie économique du Maroc. C’est ce qu’indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du vendredi 25 octobre.
«Fort d’une expérience internationale notable, notamment chez le constructeur automobile BMW, ce technocrate affilié au RNI depuis 2017 devra faire face à des défis majeurs», lit-on. À commencer par le pilotage du pacte de l’investissement, avec des objectifs chiffrés de 500.000 emplois à créer d’ici 2026 et 550 milliards de dirhams d’investissements privés à mobiliser.
La mise en œuvre de la Charte de l’investissement constitue aussi une des priorités immédiates du nouveau ministre. Ce cadre juridique novateur vise principalement à dynamiser le tissu des PME marocaines à travers des mesures incitatives concrètes. «Les décrets d’application de cette charte devront être rapidement finalisés pour garantir son efficacité opérationnelle», lit-on encore.
La réforme des Centres régionaux d’investissement (CRI) représente un autre défi majeur, l’objectif est de transformer ces structures en véritables catalyseurs de l’investissement régional. Le nouveau ministre aura la tâche d’accélérer le processus pour doter les centres de la capacité à valider les projets d’investissement inférieurs à 250 millions de dirhams. Attendu de longue date par les régions, ce processus vise à stimuler une dynamique économique territoriale en répondant de manière fluide aux besoins des investisseurs à l’échelle locale.
«L’accélération de la dynamique économique régionale sera concrétisée par l’adoption de la nouvelle loi 22-24, mettant l’accent sur la simplification des procédures et le renforcement du rôle des CRUI. Zidane devra s’assurer que ces nouvelles structures fonctionnent efficacement et respectent les délais», écrit Les Inspirations Eco.
Parmi les défis majeurs, l’équité spatiale entre les régions, notamment celles situées hors de l’axe Tanger-Agadir. L’offre territoriale de chaque région sera élaborée en lien avec ses atouts et les potentialités spécifiques, et ce, afin de maximiser leur contribution au développement économique.