L’opération est entourée d’une discrétion que certains estiment antinomique avec les obligations de transparence des marchés financiers. En effet, les préparatifs vont bon train pour ficeler une opération capitalistique de portée stratégique visant le capital de Maroclear, dépositaire central des titres au Maroc.
Selon nos informations, la Bourse de Casablanca va porter à 30% sa part dans le capital de Maroclear, contre 5% actuellement. Cette transaction devrait accompagner une vaste opération de reclassement des participations, impliquant également les banques et les compagnies d’assurance et se traduisant par la création d’un pôle de gestion financière.
Ce mouvement capitalistique s’inscrit dans la continuité du processus de démutualisation de la Bourse de Casablanca, entamé en 2016 et qui a mis fin à l’hégémonie des sociétés de bourse. Le nouveau schéma statutaire de la société gestionnaire de la Bourse de Casablanca stipule que celle-ci sera transformée en une société holding dont l’objet est la gestion du marché au comptant ainsi que la prise de participation en tant qu’actionnaire de référence dans les institutions du marché, dont Maroclear.
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Contactés par Le360, les directeurs respectifs de la Bourse de Casablanca et de Maroclar, Tarik Senhaji et Mounir Razki (propulsé récemment à la tête du dépositaire central, suite au départ à la retraite de Fathia Bennis), n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet.