Lorsqu’on voit de plus près le net recul constaté depuis 5 ans sur les échanges commerciaux avec la Chine, il faut conclure qu’il y a anguille sous roche. L’hebdomadaire La Vie Eco, dans sa livraison de ce vendredi 20 mars, explique qu’entre 2006 et 2010, les importations en provenance de Chine ont connu une croissance de 23% pour s’établir à 25 milliards de dirhams. A partir de 2010, ce taux ne dépasse plus les 6% dans le secteur de l’import - export avec même une croissance négative sur deux ans…
Le journal économique estime que cette situation ne peut être imputée uniquement à la morosité de l’économie nationale. D’après différentes sources dont la Douane, cette décélération actuelle est liée au durcissement du contrôle aux frontières. Selon une source citée par La Vie Eco, tout ce qui vient aujourd’hui de Chine est systématiquement soumis à un contrôle approfondi (poids, nature de la marchandise, traçabilité à travers des contrôles minutieux des règles d’origine, etc). Après ce premier niveau de contrôle, les services douaniers s’intéressent au respect des règles d’hygiène, de qualité et d’étiquetage. Le journal souligne que le système d’information des Douanes cible également certains produits spécifiques made in China comme le bois, les légumineuses et la quincaillerie.
Face à cette ribambelle de mesures de contrôle, certains opérateurs très peu soucieux de la transparence, ont dû simplement abandonner leurs importations de Chine, parce que parfois, la Douane refuse carrément l’entrée de certaines marchandises sur le territoire national, et va jusqu’à ordonner leur réexportation. De même, avec la multiplication des restrictions et des certificats exigés (sanitaire, phyto-sanitaire, conformité aux normes industrielles etc), les importateurs se retrouvent obligés de payer des coûts additionnels, conclut La Vie Eco.
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