Depuis peu, de vastes réserves gazières ont été découvertes au Nigeria, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en Mauritanie. Ces récentes découvertes rendent urgente la mise en œuvre du projet de gazoduc Nigeria-Maroc qui nécessite un investissement de 25 milliards de dollars, écrit l’hebdomadaire L’Observateur du Maroc et d’Afrique.
«La production des gisements gaziers de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et de la Mauritanie contribuera à l’approvisionnement européen par ce gazoduc, tandis que le projet favorisera l’intégration régionale et le développement économique», lit-on.
La création de cette infrastructure constitue un axe stratégique pour l’Afrique de l’Ouest. Elle favorisera l’électrification, la satisfaction des besoins en gaz domestique et l’arrêt des pratiques polluantes comme le torchage de gaz. En sécurisant un approvisionnement compétitif pour l’Europe, elle promet des retombées positives pour toute la région.
L’extension du gazoduc existant dans la zone de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), va permettre l’augmentation de la capacité de 20 à 46 pouces à partir du Togo. Un débit optimal pour acheminer les ressources gazières de la région.
«Les réserves notables, notamment, celles du Nigeria, peu exploitées jusqu’à présent, prennent une importance cruciale avec l’instabilité géopolitique du marché du gaz. La diversification des sources d’approvisionnement européennes ouvre des opportunités pour les pays de la région», souligne L’Observateur du Maroc et d’Afrique.
Initié par le Maroc et le Nigeria, le projet du gazoduc a avancé rapidement depuis le protocole d’accord signé en 2016. Rappelons que le ministre d’État nigérian de l’Energie Ekperikpe Ekpo a récemment déclaré que les travaux des infrastructures du projet du gazoduc Nigeria-Maroc (NMGP) débuteront en 2024 suite à l’accord conclu avec les pays qui seront traversés par le pipeline.
Malgré toutes les tentatives des généraux d’Alger pour le saborder, de nombreuses capitales africaines considèrent ce projet comme un vecteur de paix dans l’Afrique de l’Ouest qui vise à réaliser la complémentarité économique avec l’Afrique atlantique.
Lundi 4 décembre, les Emirats Arabes Unis ont fait part de leur intention d’y investir. C’était suite à la visite officielle effectuée par le roi Mohammed VI à Abou Dhabi. Une nouvelle page s’ouvre.